"Les Rapaces" : des musiciens nancéens continuent de faire vivre les "Beatles", 60 ans après la fin du groupe
"Les Rapaces", un groupe fondé par Guy, Jacky et Zouzou, trois amis d'enfance, célèbrent 60 ans de carrière musicale. Originaires de Nancy, les "Beatles français" racontent leur parcours.
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Les Rapaces, c'est une histoire de copains qui commence il y a plus de 60 ans. Bien loin de Liverpool, dans le quartier Boudonville, sur les hauteurs de Nancy, Guy, Jacky et Zouzou ont créé un groupe de musique. Ils reprennent à l'identique les chansons du groupe le plus populaire de l'histoire du rock : les Beatles.
Quand on leur demande pourquoi avoir choisi Les Rapaces, Jacky rit doucement. "C'était la mode des animaux," répond-il. Rien de plus simple, rien de plus évident pour représenter leur détermination jusqu'à s'imposer comme les "Beatles français".
Inspirés par la "Beatlemania"
Leur épopée, c'est celle d'une bande de jeunes qui rêvaient de musique et de liberté. À plus de 75 ans, ces amis se souviennent de leur jeunesse comme si c'était hier. Voilà le récit de leur rencontre, de la "Beatlemania" qui les réunit à leurs premiers pas sur scène. "Nous nous sommes rencontrés dans le quartier," raconte Guy. "Ce n'était pas un groupe de casting où l'on va chercher les gens qui jouent le mieux. Nous, on le faisait pour s'amuser, par passion commune", explique Jacky.
Quand ils se sont rencontrés, chacun a apporté sa pierre à l'édifice. Devinez comment le chanteur du groupe, Jacky, a été sélectionné pour le rôle de John Lennon ? C'était le seul qui était au lycée et apprenait l'anglais. Dans la foulée, il fallait décider qui serait à la guitare. Zouzou en avait une alors Guy s'est mis à créer la sienne. Et il en est fier : "Voici une relique," dit-il en sortant sa vieille guitare. "C'est la première avec laquelle j'ai joué. Je l'ai fabriquée moi-même à 13 ans. En contreplaqué, avec du peuplier sur les côtés, parce qu'à cette époque, on faisait des modèles réduits. Tout est fait maison. On faisait avec ce qu'on avait sous la main."
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À 15 ans, ils avaient formé leur groupe. Mais il leur manquait une chose essentielle : une salle de répétition. Alors, ils sont allés voir le curé. "Il nous a prêté une salle de répétition à condition que les filles ne puissent pas rentrer", raconte Zouzou en riant. Ont-ils respecté la règle ? "Bien sûr que non", admet honteusement Guy. Mais ça, c'est un secret. Et après tout, aujourd'hui, il y a prescription.
À cette époque, pas de cassettes ni de supports pour reproduire la musique des Beatles. Alors, comment faire ? Sans partitions, reproduire le morceau d'un groupe était bien plus difficile que de réaliser une cover aujourd'hui. Pour pallier cette difficulté, le cinéma a été leur meilleure école d'apprentissage. "Les cinémas étaient permanents. On pouvait rester toute la journée et soirée avec un seul billet. Les séances se répétaient. Pour visualiser une scène spécifique, on pouvait regarder plusieurs fois le même film d'affilée," se rappelle Guy. Par exemple, Jacky a regardé le film Help! huit fois. Ils observaient la façon dont ils jouaient, les notes qu'ils faisaient, et ils transcrivaient la partition sur un bout de papier. Voilà comment Les Rapaces ont vécu les débuts de leur groupe.
L'aventure adolescente des Rapaces a duré jusqu'en 1968, deux ans avant la fin des vrais Beatles. Le groupe s'est ensuite reformé dans les années 1980 et des concerts sont encore donnés aujourd'hui. S'est ensuivi une dizaine de concerts, dans des bars, des foires, des anecdotes et des bêtises à foison.
Pour Guy, Jacky et Zouzou, l'âme du groupe reste vivante. Soixante ans de scènes, soixante ans de Beatles, et des souvenirs plein la tête qu'ils racontent dans un prochain livre qui sortira bientôt.
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