Pays-Bas : vol de chefs-d'oeuvre antiques dans le musée de Drenthe après une effraction avec explosifs
Ces pièces ont été prêtées par la Roumanie au musée néerlandais. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, a souligné "l'importance patrimoniale et symbolique" des artefacts dérobés.
Trois bracelets et un casque antique en or, pièce maîtresse d'une exposition, ont été volés dans un musée d'Assen aux Pays-Bas, ont rapporté les médias locaux, après une intrusion dans la nuit du 24 au 25 janvier 2025 à l'aide d'explosifs.
Le musée de Drenthe, situé à Assen dans le nord des Pays-Bas, devait accueillir jusqu'à la fin du week-end l'exposition Dacie, empire d'or et d'argent, avec de nombreux chefs-d’œuvre prêtés par la Roumanie. Vers 03h45 dans la nuit de vendredi à samedi, la police a été informée d'une explosion, indique le musée sur son site internet.
Trois bracelets royaux ainsi que le casque en or de Cotofenesti, la pièce maîtresse de l'exposition datant des années 450 av. J.-C, ont été dérobés. Ce casque est un "joyau", a souligné auprès de l'AFP l'historien Dimitri Tilloi-d'Ambrosi. "La Dacie était un royaume assez puissant au nord du Danube, connu pour ses mines d'or et d'argent. Le casque est antérieur à l'époque romaine, et contemporain de la Grèce classique".
"Un jour noir"
Le directeur du musée, Harry Tupan, a déploré "un jour noir pour le musée d'Assen et le Musée national d'histoire de Roumanie à Bucarest. Nous sommes profondément choqués par les événements survenus la nuit dernière". "En 170 ans d'existence, il n'y a jamais eu d'incident aussi grave. Nous éprouvons également une grande tristesse à l'égard de nos collègues roumains", a-t-il souligné.
L'explosion a endommagé les locaux du musée, fermé au moins ce week-end. La police néerlandaise a indiqué coopérer avec Interpol pour mener son enquête. Elle a identifié un véhicule suspect, incendié dans la nuit, et qui pourrait avoir un lien avec ce vol. Les occupants auraient pu monter dans un autre véhicule.
Les autorités néerlandaises ont échangé avec le gouvernement roumain. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, a souligné "l'importance patrimoniale et symbolique" des objets volés "et l'émotion que leur disparition suscite en Roumanie".
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