La réalisatrice américaine Kathryn Bigelow espère que son film "A house of dynamite" servira de "mise en garde" sur l'arme nucléaire

La réalisatrice américaine Kathryn Bigelow espère que son film "A house of dynamite" servira de "mise en garde" sur l'arme nucléaire, indique-t-elle mercredi 22 octobre sur France Inter, à deux jours de sa mise en ligne sur Netflix. Avec ce film, Kathryn Bigelow propose un thriller politique sur fond d'attaque nucléaire visant les États-Unis.

Ce film est une "mise en garde en disant que c'est un monde où ça peut se passer", estime la réalisatrice, première femme cinéaste à avoir reçu l'Oscar de la meilleure réalisatrice en 2010 pour "Démineurs". "Je me dis que, peut-être, ce film va amener à réfléchir un peu à ça, à cet arsenal nucléaire. Il y a neuf pays nucléaires actuellement et seulement trois sont membres de l'OTAN, c'est assez effrayant", souligne-t-elle.

"Si on avait moins d'armement nucléaire, on serait probablement tous plus en sécurité"

"On est à une époque où il faut refaire un bilan du nucléaire", poursuit Kathryn Bigelow. "Cette idée d'être entouré d'armes nucléaires, on s'y est habitué petit à petit et la volonté actuelle, ce serait peut-être tout simplement de ne pas y penser ou y repenser. Or, moi je pense qu'il faut faire ce bilan. Et je pense que si on avait moins d'armement nucléaire, on serait probablement tous plus en sécurité."

Dans son film, l'ennemi qui a tiré le missile nucléaire vers une grande ville américaine n'est pas désigné. Un choix assumé par la réalisatrice : "Ça rendrait les choses trop faciles parce qu'on pourrait montrer quelqu'un du doigt et dire que c'est de sa faute. Alors que si on n'a pas cette possibilité de désigner le responsable, on est amené davantage à une introspection." Elle espère que le public va se poser des questions et "va arriver à la conclusion que probablement, ce n'est pas un environnement très souhaitable". "A house of dynamite", avec Idris Elba et Rebecca Ferguson, sera disponible sur Netflix vendredi.