"French Lover" : Omar Sy et Sara Giraudeau cassent la baraque dans une comédie tendre, drôle, gourmande et pleine de paillettes

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Sara Giraudeau et Omar Sy dans une scène du film "French Lover" disponible sur Netflix. (CHRISTINE TAMALET / NETFLIX / FRENCH LOVER)
Sara Giraudeau et Omar Sy dans une scène du film "French Lover" disponible sur Netflix. (CHRISTINE TAMALET / NETFLIX / FRENCH LOVER)

Abel et Marion forment un couple savoureux et plein d'humour dans la comédie romantique réalisée par Nina Rives et coproduite par Omar Sy. À découvrir sur Netflix.

Une star française du grand écran découvre l'amour et le sens des réalités dans les bras d'une jeune femme en plein divorce : c'est la trame de la comédie romantique French Lover, signée Nina Rives, avec Omar Sy et Sara Giraudeau, disponible depuis le 26 septembre sur Netflix. Abel sort d'un tournage pour la marque de déodorant French Lover, un peu dépité parce qu'il attend son grand rôle au cinéma, et tombe sur une serveuse, Marion, qui lui remet très vite les pendules à l'heure. Alors qu'il est venu boire un verre dans un restaurant, l'acteur s'en prend à la jeune femme croyant qu'elle le filme. À sa décharge, Abel est un peu échaudé. Sa récente rupture avec une célèbre comédienne, qui l'a quitté pour l'acteur dont il aimerait avoir le CV, a fait de lui le "chouchou" des paparazzi et des tabloïds.

French Lover surfe sur la vieille recette de la rencontre de deux mondes irréconciliables entre lesquels l'amour jette un pont. Mais la construction du personnage féminin lui apporte toute sa fraîcheur. Marion, sous sa douce apparence, a un caractère bien trempé et fait montre d'une lucidité à toute épreuve. L'acteur capricieux, un brin "parano", n'impressionne pas la jeune femme. Il lui court après justement parce qu'elle ne tombe pas en pâmoison devant lui. Et quand Abel lui fait son numéro de charmeur, elle note avec autodérision qu'elle est vraiment "belle pour une moche". La place du second degré dans les dialogues entre les amoureux donne une dynamique inouïe à leur couple. Tout comme l'incursion involontaire de Marion dans la vie professionnelle du comédien. Au fond, Abel est sensible à la capacité de la jeune femme à ramener l'homme sur terre et l'artiste à l'essence de son métier : continuer à choisir ses rôles et valoriser les partitions qui lui sont offertes.

Côté mise en scène, tout le second degré de cette comédie romantique est concentré dans les premières images du film : la scène d'ouverture, son développement et la première rencontre du futur couple. Dans French Lover, on apprécie d'abord cette exploration de l'envers de tous les décors, au sens propre comme au figuré, et l'usage jubilatoire du comique de situation qui trouve son pic dans une savoureuse séquence à l'hôpital.

Pour ce qui est du cœur du sujet, le traitement de la comédie romantique coche toutes les cases. La rencontre (survoltée), le premier baiser volé (mais pensé à l'ère de #MeToo), le déroulement intime de l'histoire d'amour, le point de non-retour et la réconciliation (un peu surfaite quand même) fonctionnent parfaitement.

Parfaite alchimie entre amour et humour

Et par-dessus tout, indispensable dans une comédie romantique, le duo pince-sans-rire formé par Abel et Marion, à qui Omar Sy et Sara Giraudeau donnent une sacrée dose d'humour, casse la baraque. On tombe littéralement amoureux d'eux. Sans compter les seconds rôles qui sont tout aussi croustillants. On est sous le charme de la petite sœur et avocate de Marion, incarnée par l'humoriste Agnès Hurstel. Comme son aînée, elle n'a pas la langue dans sa poche et ne rate jamais une occasion de rendre la pareille à son antipathique ex beau-frère.

En somme, French Lover se regarde le sourire aux lèvres et des papillons dans le ventre. Spectacle garanti pour les fleurs bleues dont beaucoup n'auraient pas boudé leur plaisir si cette comédie romantique très "Frenchie", coproduite par Omar Sy, avait été projetée sur grand écran. Le genre se faisant beaucoup trop rare dans l'offre cinématographique française. En gros, on attendait Abel et Marion, on n'est pas déçu du voyage et on en redemande.

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