"Apologie du terrorisme" : 30.000 euros d'amende requis contre Dieudonné
Une peine de 30.000 euros d'amende, qui peut se transformer en emprisonnement si elle n'est pas acquittée intégralement, a été requise mercredi à l'encontre de Dieudonné. Le polémiste est poursuivi pour apologie du terrorisme pour un message sur Facebook dans lequel il avait écrit le 11 janvier : "Je me sens Charlie Coulibaly".
La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros contre le polémiste, demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations antisémites.
Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende.
Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public Annabelle Philippe a estimé que Dieudonné présentait "sous un jour favorable les actes commis par Amédy Coulibaly" et mettait sur le même plan les victimes des attentats et l'un de leurs auteurs.
"Il sait parfaitement jouer des mots, c'est son métier", a-t-elle souligné, "il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu'il va être borderline".
La magistrate s'en est prise aux explications fluctuantes de Dieudonné, qui tient "des propos qui sont toujours volontairement provocateurs et toujours faussement ambigus".
Rappel des faits
Le message litigieux avait été diffusé sur Facebook le 11 janvier, alors que des millions de personnes à travers le pays venaient de rendre hommage aux 17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs.
Dieudonné M'Bala M'Bala qualifiait la marche d'"instant magique égal au Big Bang qui créa l'Univers". "Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", ajoutait-il, associant le slogan de soutien au journal satirique, "Je suis Charlie", au nom d'Amédy Coulibaly, qui a tué quatre juifs dans un supermarché casher et une policière municipale.
Dieudonné se défend à la barre
A la barre, l'humoriste controversé a dit condamner "sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats" et a expliqué s'être senti "exclu" de la marche du 11 janvier, avoir le sentiment d'être traité comme un "terroriste", un "paria", un "pestiféré". Il a affirmé que ses avocats s'étaient rapprochés du ministère de l'Intérieur pour qu'il participe à la marche à Paris, sans aucune réponse, selon lui.
Il a affirmé avoir finalement participé à une marche dans la commune où il habite en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont constituées parties civiles.
A l'issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré, vraisemblablement à une date ultérieure.
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