Le nouveau patron de la Comédie-Française annonce des projets communs avec l'Opéra de Paris, le Louvre et les centres dramatiques en régions
Clément Hervieu-Léger, qui succède à Éric Ruf à la tête de la maison de Molière, a pris ses fonctions au mois d'août.
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Le nouvel administrateur général de la Comédie-Française, Clément Hervieu-Léger, a présenté mercredi 1er octobre les "chantiers" à venir pour l'institution, dont des "projets artistiques communs" avec l'Opéra de Paris, le musée du Louvre, des centres dramatiques en régions et dans les territoires ultramarins.
Le comédien et metteur en scène de 48 ans, qui a succédé à Éric Ruf en août 2025, a souligné, lors d'une rencontre avec des journalistes, qu'il pourrait s'"appuyer sur une maison qui va bien" et une troupe "d'un immense talent".
Des formes nouvelles à inventer
Clément Hervieu-Léger entend nouer "des partenariats avec de grandes institutions". Avec l'Opéra national de Paris, notamment, pour un projet de "spectacle qui réunirait les deux compagnies" – la troupe et le ballet – dans "des formes nouvelles à inventer". Il pourrait voir le jour "lors de la saison 2027-2028, au moment où l'Opéra Garnier sera fermé pour travaux", a précisé celui qui s'apprête à mettre en scène, en novembre, L'École de danse de Goldoni.
Autre objectif : lors de la saison 2026-2027, proposer une programmation "en regard" avec les grandes expositions du musée du Louvre, telles que "des lectures de textes dans l'auditorium", "une nuit de lectures dans plusieurs salles" ou encore un "projet de spectacle créé dans des espaces du musée".
Mutualiser les moyens
Clément Hervieu-Léger souhaite également "un programme de lectures" en commun avec la Bibliothèque nationale de France en 2027, autour d'Albert Camus, prix Nobel de littérature, qui serait interprété dans les deux maisons puis en tournée. "Cela permettra aussi, pour certaines choses, de mutualiser les moyens", a-t-il souligné, soucieux "d'inventer des modèles nouveaux" afin d'augmenter les ressources propres de l'institution, qui bénéficie par ailleurs de "l'appui des mécènes" et de la subvention de l'État.
Des "coproductions avec des Centres dramatiques nationaux" (CDN), qui mélangeront les équipes, sont également envisagées. Un premier projet de création est engagé, pour la saison prochaine, avec le CDN de Lorient, où auront lieu les premières représentations, avant Paris.
Mettre en valeur les artistes ultramarins
"Un lien est tissé" par ailleurs avec le CDN de l'océan Indien, à La Réunion, "premier jalon d'une politique ultramarine" qui a pour objectif "d'être présent" sur ces territoires, mais aussi de mettre en valeur "textes, artistes, metteurs en scène ultramarins, en créant une vraie relation", a précisé Clément Hervieu-Léger à l'AFP.
Le nouveau patron de la maison aimerait aussi trouver des salles de répétition, dont il pourrait "mutualiser" l'usage avec d'autres institutions. Saluant les quelque "80 métiers qui font la Comédie-Française", dont de nombreux métiers d'artisanat, il a indiqué par ailleurs vouloir créer "une certification Comédie-Française", gage de savoir-faire pour ces professionnels.
Clément Hervieu-Légier, qui a été membre de la troupe en 2005 avant d'en devenir sociétaire en 2018, a indiqué qu'il avait démissionné de celle-ci début août, au moment de sa prise de fonction comme administrateur général.
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