Agression raciste d'artistes de la Biennale de Lyon : "C'est symbolique de continuer à jouer", souligne le directeur artistique

"Ce moment vraiment accablant pour nous tous nous donne aussi la force pour continuer à faire ce qu'on fait à la Biennale", raconte Tiago Guedes, lundi sur France Inter. Vendredi soir, trois artistes invités de la Biennale de la danse de Lyon ont été insultés et frappés dans le quartier de la Croix-Rousse.

Article rédigé par franceinfo
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Des danseurs lors de la Biennale de Lyon (Rhône), le 7 septembre 2025. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)
Des danseurs lors de la Biennale de Lyon (Rhône), le 7 septembre 2025. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

"C'est symbolique de continuer à jouer" après l'agression raciste dont ont été victimes trois artistes de la Biennale de la danse de Lyon vendredi soir, souligne lundi 29 septembre sur France Inter le directeur artistique, Tiago Guedes. 

Vers 23 heures vendredi, en sortant de la Villa Gillet (maison européenne et internationale des écritures contemporaines), "Dorothée Munyaneza, Ben LaMar Gay et Julian Knxx, trois artistes invités de la Biennale de la danse, du Centre Pompidou et de la Villa Gillet, ont été victimes d'une agression raciste à la Croix-Rousse", ont expliqué les organisateurs de la Biennale dans un communiqué. Ils ont été alpagués devant un bar, ont reçu des insultes racistes, puis ont été suivis dans la rue, molestés et frappés, rapporte auprès de France Inter Chloé Siganos, responsable du spectacle vivant au Centre Pompidou, partenaire de la Biennale. Ils ont déposé plainte. Aujourd'hui, "ils vont bien, on les a entourés, pas lâchés pendant ces 48 heures qui ont suivi l'agression", précise le directeur artistique de la Biennale, invité de France Inter. 

Un racisme "un peu banalisé"

Malgré cette agression, les trois artistes ont tenu à maintenir leurs représentations du week-end, un spectacle qui évoque justement la vulnérabilité des corps face au racisme. "C'est symbolique de continuer à jouer, de le montrer un peu partout", souligne Tiago Guedes. "Ce moment vraiment accablant pour nous tous nous donne aussi la force pour continuer à faire ce qu'on fait à la Biennale." 
 
"Ça s'est passé avec nos artistes mais, malheureusement, ça se passe aussi avec beaucoup d'autres personnes. Je pense qu'il y a vraiment un racisme un peu banalisé en ce moment, il faut être vraiment attentif à tout ce qui se passe", ajoute-t-il. 

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