François Rebsamen arrosé par des intermittents à un salon de l'emploi
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a quitté précipitamment jeudi un salon de l'emploi à Paris, après avoir été pris à partie et aspergé d'eau par des intermittents et précaires, a-t-on appris de sources concordantes.
Trois personnes ont été interpellées et conduites au commissariat du VIIIe arrondissement, dont une pour avoir jeté de l'eau sur le ministre, a précisé une source policière. Les trois interpellés ont été libérés vers midi à l'issue de leurs auditions.
"Il a commencé sa visite des stands mais n'a pas pu avancer, malmené par une trentaine d'intermittents du spectacle et de précaires", a témoigné auprès de l'AFP une personne tenant un stand au salon "Paris pour l'emploi", place de la Concorde. Selon la même source, le cordon de sécurité a "essayé d'exfiltrer" le ministre.
Les manifestants scandaient "Rebsamen'à rien" et portaient de petits écriteaux dont plusieurs vilipendaient le Medef, a-t-elle ajouté. "Il y avait entre 25 et 30 personnes, avec des pancartes. Elles ont surgi en faisant beaucoup de bruit, ont entouré les stands sur lesquels passait le ministre", a raconté un autre témoin. Interrogé, l'entourage du ministre a indiqué que François Rebsamen "regrettait que cette intrusion l'ait privé du dialogue avec les recruteurs et les demandeurs d'emploi". "Il a préféré partir pour ne pas perturber le bon déroulement du forum", a-t-on ajouté.
Occupation du salon pour faire abroger la convention
Peu après l'incident, la Coordination des intermittents et précaires (CIP) d'Ile-de-France a annoncé dans un communiqué qu'elle occupait le salon pour demander notamment l'abrogation de la nouvelle convention d'assurance chômage, entrée en vigueur le 1er juillet et qui durcit, entre autres, le régime des intermittents.
Le ministre avait prévu de parcourir le salon et de visiter plusieurs stands sur l'insertion dans l'emploi des personnes handicapées, selon le ministère.
L'action des intermittents et précaires coïncide avec la reprise de la concertation sur la "refonte" du régime des intermittents. La mission a présenté jeudi un calendrier de travail, que réclamaient mercredi des manifestants à Paris et en province. A l'issue de la rencontre, la CGT-Spectacle a déploré "le temps perdu".
Une première réunion doit se tenir le 16 octobre à propos des contrats courts en vigueur dans les métiers du spectacle ("CDD d'usage").
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