Les intermittents font leur rentrée en descendant dans la rue
Les intermittents du spectacle ont fait leur rentrée mercredi, descendant dans la rue à Paris et dans une quinzaine de villes pour exiger un "calendrier précis et contraignant" de discussions sur leur régime d'assurance chômage, mais sans mobiliser autant qu'avant l'été.
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A la veille d'une nouvelle réunion de concertation sur la "refonte" de leur régime, un des dossiers brûlants de la nouvelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin, plusieurs centaines de manifestants, "plus d'un millier" selon la CGT Spectacle, ont défilé en début d'après-midi dans la capitale. Leur précédente grande manifestation, le 16 juin, avait rassemblé 10.000 personnes, d'après la CGT.
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"On est organisé pour lutter sur la durée", a assuré Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle. "Il n'y a aucun signe de démobilisation dans les assemblées générales, au contraire", a renchéri Jérôme Tisserand, de la Coordination des intermittents et précaires.
A Lille, une quinzaine d'intermittents ont investi la Direction régionale des affaires culturelles, avant de quitter les lieux dans le calme vers 18H00 à l'arrivée de la police. Auparavant, une quarantaine de personnes s'étaient rassemblées devant le Théâtre du Nord, dans un concert de casseroles, poêles, moules à tarte, et même vuvuzuela.
Les intermittents étaient aussi appelés à une journée de grève, qui s'est traduite par des annulations de spectacles. A Paris deux pièces du Festival d'Automne à Paris, "Le Capital et son singe", au Théâtre de la Colline, et "Passim", au Théâtre de Gennevilliers, ne devaient pas être données.
Les intermittents, qui ont perturbé pendant l'été plusieurs festivals emblématiques, comme celui d'Avignon, Montpellier Danse, Rio Loco à Toulouse ou le Festival de Marseille, contestent la convention d'assurance chômage signée en mars, qui durcit leurs règles d'indemnisation.
Le Premier ministre Manuel Valls avait réussi in extrémis à désamorcer la menace d'annulations en chaîne des grands festivals en installant une mission de "concertation", qui a travaillé tout le mois de juillet avant de suspendre ses travaux en août.
Date butoir en décembre
Cette mission, menée par trois médiateurs dont le député PS Jean-Patrick Gille, a convoqué jeudi toutes les parties concernées: signataires de la convention comme le Medef et la CFDT, la CGT, non signataire, la coordination des intermittents et précaires, et les employeurs du spectacle (Syndeac).
"On considère que la concertation n'a pas vraiment commencé", a déclaré Denis Gravouil, "on attend demain (jeudi) un calendrier précis et plus contraignant".
La CGT Spectacle avait déjà été reçue jeudi dernier par la nouvelle ministre de la Culture. "Aurélie Filippetti n'était pas soutenue par le Premier ministre et le président alors qu'on a l'impression que Fleur Pellerin discute en lien avec Matignon et l'Elysée", a commenté Denis Gravouil.
La nouvelle ministre a assuré la semaine dernière dans Le Monde qu'elle n'excluait pas, en l'absence de consensus, de recourir à la loi. La mission doit faire ses propositions au gouvernement avant fin décembre.
D'un côté, le Medef et la CFDT s'opposent à une renégociation de la convention avant la date prévue de 2016. De l'autre, les intermittents et leurs représentants souhaitent des améliorations de leurs conditions d'indemnisation, comme le retour à une date anniversaire annuelle pour le calcul des droits, une meilleure prise en compte des congés maladies et maternité pour les "maternittantes".
Le député Jean-Patrick Gille, qui pilote la concertation, doit proposer jeudi "un calendrier de réunion". "On se donne tout le mois d'octobre pour voir si, en discutant, on peut faire bouger les lignes, les choses sont mûres", assure le député.
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