Avignon 2018 : Cartouche se "Lève demain de bonheur" dans un stand-up revigorant
Humoriste, Cartouche occupe tant la scène que le cinéma, la télévision et l’édition. Mime à l’école Marcel Marceau, danseur au contact de Marie-Claude Pietragalla, autobiographe avec "Quand je serai danseur", où il raconte ses affres de gosse des cités à la vocation de danseur, Cartouche donne ses recettes pour être heureux dans "Demain, je me lève de bonheur". Création Avignon 2018.
Faire du bien
Une journée de Cartouche : du petit déjeuner au soir, sur scène, sans décor, accompagné d’un pseudo DJ (Neptunian8), d’une poupée de Superman, et de… Gene Kelly, si, si… 1h30 de spectacle pour nous convaincre que "Demain, je me lève de bonheur". Et on en sort convaincu, tant il donne la pèche avec son texte vitaminé, et son énergie de tous les instants. Cela fait du bien dans un pays déprimé, plus gros consommateurs de neuroleptiques au monde !Cartouche nous rappele toutes les raisons pour lesquelles l'on peut être heureux, malgré les affres du quotidien, les amours déçus, les trahisons… Pas évident de défendre un texte optimiste de nos jours, alors que bon nombre de spectacles, au théâtre comme au cinéma sont des plus sombres, même les blockbusters hollywoodiens s’y sont mis. Il y a bien des comédies au sommet du box-office, échapatoires à la morosité, mais un véritable texte, un spectacle entier sur le bonheur, c’est une autre paire de manches.
Communication avec le public
Si Cartouche touche au but, c’est grâce à un texte simple et concis, précis et juste, et surtout drôle, coécrit avec Franck Pelé. Il nous met face à nos contradictions entre complaisance envers nous-mêmes et aspiration au bonheur. L’humour naît toujours de paradoxes. Mais c’est aussi grâce à sa capacité d’occuper la scène, la parcourir, qu'il nous cueille. Ses talents de mime et de danseur lui donne des ailes, et sa metteure en scène Catherine Marchal en tire parti. Notamment dans une scène où est projeté un extrait du fameux "Chantons sous la pluie" (Stanley Donen/Gene Kelly, 1953), où Cartouche reprend à s’y méprendre, la chorégraphie originelle. Bluffant.Il y a aussi quelque chose de foncièrement enfantin dans le bonheur de vivre et pour Cartouche d’être sur scène. Mais c’est peut-être, et surtout, dans ce pouvoir d'interaction avec le public que Cartouche surprend le plus. Il le fait non seulement monter sur scène, mais participer dans la salle, jusqu’à le mettre debout et danser d’une façon irrésistible. C’est ainsi que tout le théâtre participe à un spectacle commun, pour tout le bonheur du monde.
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