#MeToo au théâtre : un metteur en scène abandonne un projet de création avec trois grands théâtres nationaux
Le metteur en scène Jean-Pierre Baro, visé par une affaire de viol qui a été classée sans suite, a renoncé à mener à terme une coproduction du Théâtre de la Colline, du Théâtre National de Strasbourg et du Théâtre National de Bretagne.
Mis en cause par le mouvement #MeTooThéâtre après avoir été visé par une affaire de viol classée sans suite, le metteur en scène Jean-Pierre Baro a renoncé à une création prévue dans trois théâtres français. Une source au Théâtre de la Colline a confirmé dimanche soir le 6 février à l'AFP l'information relayée sur Twitter ce week-end par la blogueuse de théâtre et militante féministe Marie Coquille-Chambel, qui a évoqué une "immense victoire contre les violences sexistes et sexuelles au théâtre".
Jean-Pierre Baro aurait dû entamer sous peu les répétitions d'une pièce co-produite par La Colline, le Théâtre National de Strasbourg (TNS) et le Théâtre National de Bretagne (TNB). "Les trois co-producteurs ont reçu vendredi une lettre de Jean-Pierre Baro leur annonçant qu'il renonçait à sa création car les conditions n'étaient pas sereines", a-t-on indiqué à La Colline. Sollicité par l'AFP, le metteur en scène n'était pas joignable sur le moment.
Une plainte déposée en 2018, classée sans suite en 2019
Sa programmation par le directeur de La Colline, Wajdi Mouawad, avait suscité l'indignation de militantes féministes qui s'étaient également mobilisées contre une autre programmation, celle du chanteur Bertrand Cantat, condamné pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant en 2003.
Ancien directeur du Théâtre des Quartiers d'Ivry (Val-de-Marne), Jean-Pierre Baro avait quitté ses fonctions en 2019. Une plainte pour viol a été déposée contre lui en 2018 par une ancienne collaboratrice, pour des faits qui se seraient déroulés en septembre 2011. Elle a été classée sans suite en mars 2019, faute de preuves.
L'histoire a ressurgi début octobre 2021 dans le sillage du hashtag #MeTooThéâtre qui appelait à faire émerger des témoignages sur les agressions sexuelles dans ce milieu. Jean-Pierre Baro avait alors affirmé dans un communiqué faire les frais "d'amalgames accusateurs", refusant que son "nom soit instrumentalisé". Wajdi Mouawad avait pour sa part refusé de déprogrammer Cantat et Baro, arguant ne pas vouloir se "substituer à la justice". La ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait dit "regretter" la programmation de Bertrand Cantat.
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