"Un personnage iconique que je comprends" : Delphine Depardieu incarne le rôle de la marquise de Merteuil dans "Les Liaisons dangereuses"
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Invitée sur le plateau du 23h info, mercredi 25 juin, la comédienne Delphine Depardieu est revenue sur le rôle qu'elle joue dans la pièce "Les Liaisons dangereuses" à la Comédie des Champs-Élysées, à Paris.
Ce texte correspond à la retranscription d'une partie de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour regarder l'entretien en intégralité.
Delphine Depardieu, qui joue dans la pièce Les Liaisons dangereuses à la Comédie des Champs-Élysées, à Paris, jusqu'au 26 juillet, était l'invitée de la chronique culture du 23h info, mercredi 25 juin.
Franceinfo : Que raconte l'histoire des Liaisons dangereuses ?
Delphine Depardieu : C'est l'histoire de la marquise de Merteuil qui va proposer au vicomte de Valmont de voler la virginité de la jeune Cécile de Volanges, tout juste sortie du couvent, pour se venger de son ancien amant. En même temps, le vicomte de Valmont a une autre envie : séduire une femme prude, mariée, la présidente de Tourvel. Ces envies vont les emmener bien plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé.
Quel est votre personnage, Madame de Merteuil ?
Dans la pièce, la marquise de Merteuil souhaite se venger. La plupart du temps, les gens me parlent : "Vous êtes méchante, que vous ne pensez qu'à la vengeance". Il y a une scène où la marquise parle de sa nuit de noces, où elle n'avait que 15 ans, avec un vieux monsieur. C'est un mariage convenu avec sa mère. Elle parle de son viol et de ses traumatismes. On découvre les douleurs et pourquoi elle fait ça. Alors, ça n'excuse pas, mais ça explique, ça donne des clés sur le personnage et sur la condition de ces femmes à l'époque. La marquise, qui est veuve maintenant, décide de prendre en main sa vie, de faire ce qu'elle souhaite de son argent et de son corps.
Vous dites que toutes les comédiennes rêvent de jouer ce rôle...
On m'a dit ça, c'est un personnage iconique. C'est vrai que la plupart des comédiennes me disent : "J'aurais rêvé de jouer Merteuil". C'est un vrai plaisir. Techniquement, c'est très agréable de jouer Merteuil.
Comment vous a-t-on proposé ce rôle ?
Moi, c'est un peu particulier, parce que je suis arrivée sur ce projet comme un cheveu sur la soupe. Il a été monté à Lyon, c'était une autre comédienne qui interprétait la marquise et elle n'a pas pu continuer. Le producteur m'a appelée en me disant : "Delphine, est-ce que tu peux reprendre le rôle de la marquise de Merteuil dans deux jours ?" Il m'a appelée un jeudi et j'étais sur scène le samedi. Il voulait que le public ne voit pas qu'il y a eu un changement. J'ai essayé d'apprendre le texte. Quand il m'a dit ça, j'ai dit : "Oui, on y va". Le soir, évidemment, je pleurais toutes les larmes de mon corps en me disant pourquoi j'ai accepté ça. J'ai essayé d'apprendre le texte, un texte assez difficile, et en deux jours, ça aurait été compliqué pour que ça fasse comme si de rien n'était. Donc je l'ai appelé. Fort de mon expérience théâtrale et de mes 20 ans de travail avant, je lui ai dit : "On va le faire à l'oreillette." Donc je l'ai fait à l'oreillette pendant dix jours. Puis le souffleur n'était plus disponible, donc il fallait bien y aller avec le texte.
Dans cette pièce, on voit votre dimension de comédienne. Vous montrez une palette que des gens n'imaginaient peut-être pas...
Oui, on me l'a beaucoup dit. On me dit aussi parfois : "Je t'avais vue avant, je n'aimais pas trop, mais là..." C'est toujours très agréable à entendre. Mais oui, les gens sont surpris, c'est un personnage, non pas qui me ressemble, mais que je comprends. Je comprends techniquement, elle m'est familière par le langage.
Qu'est-ce que vous avez aimé le plus dans cette pièce ?
C'est l'entièreté du personnage, le costume, le maquillage. C'est aussi le lien avec tous mes partenaires de scène, il y a une troupe très solide. Pourquoi Merteuil est vue comme ça par le public ? C'est aussi par le regard que les autres personnages ont sur elle.
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