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Vidéo Le comédien Benoit Solès lit un extrait de "Satire XIV" du poète romain Juvénal

Publié le 06/02/2020 10:52 Mis à jour le 06/02/2020 11:01

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franceinfo

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"Où faut-il s’arrêter dans l’amour des richesses ? / Tu me demandes mon avis ? Je te réponds : 'Doit nous suffire / Ce qu’exigent la soif et la faim, et le froid'..." Extrait du magazine "Ouvrez le 1" diffusé mercredi 5 février 2020 sur Franceinfo (canal 27).

Franceinfo et l'hebdomadaire Le 1 s’associent pour proposer un rendez-vous, tous les mercredis à 21 heures sur le canal 27 et ses supports numériques. "Ouvrez le 1", demande notamment chaque semaine à une personnalité de lire un poème en rapport avec son thème d'actualité. Cette semaine > "Les riches sont-ils trop riches ?".

Pour la séquence A voix haute du magazine, le comédien Benoit Solès à l'affiche en alternance avec trois autres comédiens de la pièce La Machine de Turing, mise en scène par Tristan Petitgirard, au Théâtre Michel, à Paris, lit un extrait de Satire XIV du poète romain Juvénal (vers 47- après 128), traduit du latin par Claude-André Tabart (éd. Gallimard).

"Quatre cent mille francs ? Tu n’es pas rassasié ? / Tu en veux toujours plus ?"

"Où faut-il s’arrêter dans l’amour des richesses ?
Tu me demandes mon avis ? Je te réponds : "Doit nous suffire
Ce qu’exigent la soif et la faim, et le froid ;
Ce qui t’a suffi, Epicure, en ton jardinet, ou ce que
Contenait avant toi la maison de Socrate.
Car jamais la philosophie n’aura contredit la nature…
Trop austère, dis-tu ? Mêles-y quelque chose
De nos mœurs d’aujourd’hui, et va jusqu’à la somme
Que la loi d’Othon a fixée pour s’asseoir aux premiers gradins.
Tu fronces le sourcil et fais encore la moue ?
Prends deux fortunes équestres, et triple hardiment
Quatre cent mille francs ? Tu n’es pas rassasié ?
Tu en veux toujours plus ? Mais ni l’or de Crésus,
Ni les trésors de l’Orient ne parviendront à te combler,
Ni les richesses de Narcisse, à qui Claudius accorda tout,
Acceptant même, sur son ordre, d’assassiner l’impératrice ! »