Pyrénées : le Conseil d'Etat interdit les tirs d'effarouchement des ours bruns
La plus haute instance de la justice administrative estime que ces tirs non létaux destinés à empêcher les attaques de troupeaux peuvent porter atteinte à la survie de cette espèce menacée.
L'expérimentation prend fin brutalement. La possibilité de recourir à des tirs non létaux pour effrayer les ours bruns dans les Pyrénées françaises a été annulée, jeudi 4 février, par le Conseil d'Etat. La plus haute instance de la justice administrative a partiellement annulé un arrêté de juin 2019 autorisant des mesures d'effarouchement, incluant des "tirs non létaux", des mesures expérimentées depuis 2019.
Saisi par une douzaine d'associations de défense de l'ours, le Conseil d'Etat estime que les dérogations permettant du tir non létal "sans encadrer davantage ses conditions de mise en œuvre (...) ne permettent pas de s'assurer" qu'elles ne compromettent pas "l'amélioration de l'état de l'espèce". Il avalise toutefois les mesures d'effarouchement simple, notamment par des moyens lumineux ou sonores.
"Nous allons bien entendu appliquer cette décision et travailler sur la stratégie globale d'effarouchement sur cette base", a réagi le ministère de la Transition écologique. Il faut trouver "les conditions de la coexistence entre ours et activités humaines, dont le pastoralisme", ajoute-t-il.
L'ours en danger d'extinction dans les Pyrénées
Les ours bruns, dont la population tourne autour d'une cinquantaine d'individus, sont en danger critique d'extinction dans les Pyrénées. Trois plantigrades ont été tués par l'homme en 2020, deux en Espagne et un en France. Fin janvier, la Commission européenne a demandé à la France de procéder à de nouvelles réintroductions, conformément aux engagements pris dans son plan national ours de 2018.
De part et d'autre des Pyrénées, la présence des ours est décriée par certains, parfois combattue, notamment par des éleveurs qui déplorent des prédations de brebis. En 2019, 1 173 animaux ont été tués par des ours et 36 ruches détruites. En 2020, le bilan montre "une baisse du nombre des victimes de prédation", selon la préfecture d'Occitanie.
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