Pyrénées-Atlantiques : le charme intemporel de Saint-Jean-de-Luz

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Elle est l'une des stations touristiques phares du Pays basque, avec ses maisons rouges et blanches, son vieux port et sa célèbre plage. Aujourd'hui, le 13 Heures Week-end vous emmène en balade à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). À deux pas de l'océan, un rendez-vous incontournable, les halles. Ici, habitants et touristes viennent acheter ce qui fait la réputation du marché : les produits de la mer.

"L'été, les chipirons sont un produit phare, donc on en vend énormément", explique Jon Anido, poissonnier des halles. Il est poissonnier depuis 20 ans, comme son père et son grand-père. Du poisson frais, il en vend 200 kilos par jour. "Prendre du poisson à Saint-Jean-de-Luz, c'est quand même un plaisir de vacances. Et surtout, on voulait goûter le merlu de ligne", indique une cliente. "Je viens ici parce qu'il y a les bateaux de pêche et que la cargaison est déchargée à 50 mètres d'ici. Vous êtes sûr d'avoir des produits frais", détaille un autre.

Une cité chère à Louis XIV

Établie dans l'estuaire de la Nivelle, la ville offre un excellent refuge aux navires. D'abord tournée vers la chasse à la baleine, Saint-Jean-de-Luz devient, en 1950, le premier port thonier de France. Un lieu toujours en activité, incontournable pour les touristes. Ce jour-là, Léa Cobarus nous fait découvrir les secrets de la ville. Les visiteurs sont étonnés. "Moi, je n'aurais jamais pu deviner que tel bateau faisait la pêche au merlu, l'autre au thon", confie une touriste.

Notre guide nous emmène ensuite dans les ruelles bigarrées. Deuxième arrêt, la place Louis XIV. "Vous avez, juste derrière, une très jolie maison, qui est la maison de Louis XIV, où le roi a séjourné pendant un mois et demi", raconte Léa Cobarus. Quelques mètres plus loin, l'église où le roi Soleil s'est marié. Le 9 juin 1660, il épouse Marie-Thérèse d'Autriche pour sceller un accord de paix entre la France et l'Espagne. L'histoire raconte qu'il est entré par une porte un peu spéciale. "On aurait muré cette porte afin que seuls le roi et la reine puissent entrer dans l'église par cette porte et en faire une porte un peu sacrée. Historiquement, c'est complètement faux. Saint-Jean-de-Luz n'était pas prêt à accueillir un mariage royal parce que l'église était complètement en travaux", nous apprend Léa. À l'intérieur, surprise, l'église est intime, très chaleureuse. Difficile d'imaginer un mariage royal.

Affronter les vagues

Les joyaux de Saint-Jean-de-Luz se découvrent aussi en bateau. Tous les jours, une centaine de promeneurs embarque pour découvrir la baie et ses falaises. Et aujourd'hui, ça tangue. "Ça met un peu d'aventure, un petit peu de piment dans la journée, on s'en rappellera", s'amuse une visiteuse.

Le capitaine, c'est Nicolas Duborsq. Ce paysage, même sous la grisaille, il ne s'en lasse pas : "C'est mon bureau. Le plus beau bureau du monde." Saint-Jean-de-Luz, une ville tournée vers l'océan, mais qui garde les pieds bien ancrés dans son identité basque.