Un décès sur deux serait dû à une décision médicale susceptible d'abréger la vie
Mais les morts causées par une démarche médicale délibérée ne représentent que 3,1% des cas, selon une étude de l'Institut national des études démographiques.
SANTE - Sept ans après l'entrée en vigueur de la loi Leonetti sur la fin de vie, qui donne le droit au patient de refuser tout traitement qui lui semblerait déraisonnable au regard des bénéfices qu'il peut en tirer, une enquête de l'Institut national des études démographiques (Ined), publiée lundi 3 décembre, montre que près d'une mort sur deux en France (48%) ferait suite à une décision médicale qui a pu hâter la mort du patient.
Première du genre, l'étude a été conduite sous la forme de questionnaires adressés aux médecins ayant rempli le certificat de 14 999 décès de personnes âgées de 18 ans et plus, représentatifs des 47 872 décès survenus en France en décembre 2009. Dans près de la moitié des cas (48%), le praticien déclare avoir pris une décision médicale en ayant "conscience qu'elle était susceptible d'abréger la vie du patient". Dans un tiers des cas, cette décision consistait à intensifier le traitement contre la douleur avec utilisation d'opioïdes ou de benzodiazépines, dans 14,6% à ne pas instaurer de traitement visant à prolonger la vie et dans 4,2% à l'arrêter.
En revanche, pour 3,1% des décès, la mort fait suite à un acte visant délibérément à mettre fin à la vie de la personne : limitation ou arrêt des traitements (1,5%), intensification des traitements contre la douleur (0,8%) ou administration de médicaments (0,8%). Toujours selon l'étude, 16% des personnes décédées ont exprimé à un moment ou à un autre le souhait d'accélérer leur mort, mais les demandes explicites d'euthanasie restent extrêmement rares : elles concernent 1,8% des décès recensés.
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