Avion : quand une compagnie fait payer ses voyageurs pour incliner son siège

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Article rédigé par France 2 - J. Bigard, J. Pelletier, N. Perez, F. Fontaine - Édité par l'agence 6Medias
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La compagnie aérienne canadienne low cost WestJet vient de mettre en place une option payante pour l'inclinaison d’un siège à bord d’un avion. Des suppléments de plus en plus fréquents qui sont bénéfiques pour les entreprises.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Incliner son siège pour obtenir un peu de confort peut paraître anodin, pourtant cela va bientôt coûter de l'argent dans certains avions. Une compagnie canadienne a eu l'idée de faire payer les sièges inclinables car ils prennent beaucoup de place et de remplacer une partie d'entre eux par des sièges fixes et bien droits. "Cette rangée de sièges ultra fins permet d'ajouter une rangée supplémentaire, réduisant ainsi le coût par siège", explique l'entreprise.

Un cas extrême, mais en France aussi, les compagnies à bas coût suppriment des services gratuits pour les proposer en option. Il faut maintenant parfois payer pour avoir un bagage en cabine ou être assis à côté de son conjoint.

Les options, un tiers du chiffre d'affaires

Par exemple, pour un voyage Lyon-Porto dans deux semaines avec un billet affiché à 43 euros, un bagage en soute coûte 29 euros de plus, c'est neuf euros en plus pour choisir son siège. Le repas à bord aussi en option : 11 euros. Et pour avoir un billet échangeable, c'est 12 euros. Si on ajoute de curieux frais de dossier, les suppléments atteignent 64 euros, soit plus que le prix initial du billet. Les compagnies réalisent presque un tiers de leur chiffre d'affaires grâce à toutes ces options.

"La compagnie low cost va gagner de l'argent sur les clients qui souscrivent les options. Elle ne va pas en gagner sur les clients qui achètent le vol sec. C'est comme ça qu'elles assurent leur rentabilité", détaille Arnaud Aymé, expert des transports Sia partners.

Bientôt des trajets debout ?

Et certains veulent aller beaucoup plus loin. Le patron de Ryanair, en 2012, Michael O'Leary disait vouloir faire payer l'accès aux toilettes et même faire voyager les passagers debout. "Quand j'étais jeune, je prenais le train sans place assise, on prend aussi très bien le bus ou le métro debout, alors c'est quoi la différence", racontait-il.

L'idée n'est jamais allée au bout par mesure de sécurité, mais les compagnies pourraient un jour choisir des sièges superposés d'une start-up espagnole pour ajouter des places dans l'appareil sans toucher au confort ni aux sièges inclinables des passagers.

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