Airbags Takata défectueux : le gouvernement ordonne l'immobilisation ou le rappel de toutes les voitures considérées à risque

Les airbags Takata ont été mis en cause dans plusieurs accidents. Avec cette nouvelle décision, cela porte à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un mécanicien tient un module d'airbag fabriqué par le fabricant japonais Takata dans un garage de Mulhouse (Haut-Rhin), le 19 février 2025. (SEBASTIEN BOZON / AFP)
Un mécanicien tient un module d'airbag fabriqué par le fabricant japonais Takata dans un garage de Mulhouse (Haut-Rhin), le 19 février 2025. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

De nombreux véhicules sont désormais à l'arrêt. Le ministère de Transports a annoncé, mardi 24 juin, avoir ordonné aux constructeurs automobiles toutes marques confondues d'immobiliser 800 000 véhicules supplémentaires en France équipés d'airbags Takata, mis en cause dans plusieurs accidents, portant à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison. Les voitures concernées par cette mesure de "stop drive" sont toutes celles équipées d'airbags à risque en Corse et en outre-mer ainsi que les voitures datant d'avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse.

Les airbags à risque sont de même technologie que ceux ayant causé des accidents, soit au nitrate d'ammonium sans dessiccant. Toutes les marques sont concernées par ces rappels urgents. Dans le même temps, le ministère a demandé le rappel général sans immobilisation de toutes les voitures équipées d'un airbag à risque partout en France, soit 600 000 véhicules en plus. 

Un bilan de 18 morts et 25 blessés

"Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible", a insisté le ministère des Transports dans son communiqué. Cela fait suite à l'accident survenu le 11 juin à Reims lors duquel une femme de 36 ans a été tuée par l'explosion de son airbag. La passagère à l'arrière, âgée de 13 ans, a été blessée légèrement.

C'est le deuxième accident mortel dans l'Hexagone lié à ces airbags qui ont provoqué au total 18 morts et 25 blessés (dont 16 décès et 24 blessés en outre-mer), selon le ministère des Transports. Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags secoue le secteur de l'automobile dans le monde. A cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité, censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.

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