Holding de Renault aux Pays-Bas : "L'État étant actionnaire, il y a des comptes à demander et une vérité à établir"
Le sénateur communiste du Nord Éric Bocquet a réagi sur franceinfo aux révélations de la CGT concernant une holding de Renault aux Pays-Bas.
"Grâce, encore une fois à des lanceurs d'alerte, cette fois il s'agit d'un syndicat, on a accès à des informations qui devraient être connues de tous" a réagi jeudi 27 décembre sur franceinfo, Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, vice-président de la Commission des Finances, après les révélations de la CGT concernant une holding de Renault aux Pays-Bas.
"Si c'est légal, pourquoi est-ce opaque ?"
Selon le syndicat, cette société nommée RNBV, aurait servi à rémunérer de hauts cadres de Renault. Le syndicat a demandé à l'État d'intervenir. "On ne peut pas manquer de faire le lien avec les révélations récentes concernant le PDG, Carlos Ghosn, qui est toujours détenu au Japon. On ne peut pas, ne pas faire le lien entre la personne physique de Carlos Ghosn et ce qui se passe au sein de ce groupe. L'État étant actionnaire, il y a des comptes à demander et une vérité à établir sur le sujet", a expliqué Éric Bocquet.
Pour le sénateur : "Si c'est légal pourquoi est-ce opaque ? Pourquoi on dissimule ? Pourquoi il faut toujours des révélations, des lanceurs d'alerte pour nous informer de la réalité de ces pratiques ? Si c'est légal, il faut que ça se passe au grand jour, ça n'est jamais le cas" estime Éric Bocquet.Le sénateur communiste du Nord a précisé également que ces méthodes, d'évasion fiscale "sont bien connues" et coûtent "entre 60 et 80 milliards d'euros par an à la France".
"Les Pays-Bas, c'est un paradis fiscal un peu discret. Mais cela dit, ils ont été cités dans les 'Paradise papers', il y a un an." Depuis, 4 000 accords fiscaux ont été dénoncés entre le fisc néerlandais et des multinationales selon Éric Bocquet. "On peut citer Publicis, le groupe Accor, Cartier, Décathlon, Danone" liste-t-il. "Autant de groupes français qui ont des filiales aux Pays-Bas, on estime qu'elles sont pratiquement un millier de filiales qui servent de boîtes noires, de sociétés écrans, pour dissimuler des activités illicites, notamment au niveau du fisc."
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