Dieselgate : le procès de l'ex-PDG de Volkswagen s'ouvre en Allemagne, alors que le groupe envisage de fermer des usines
Le procès de l'ex-PDG de Volkswagen s'ouvre en Allemagne mardi, dans l'affaire du dieselgate. Ce scandale, et la concurrence chinoise, qui ont affaibli les ventes du groupe.
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En Allemagne, c’est un procès inédit qui s’ouvre mardi 3 septembre, celui de Martin Winterkorn, l’ancien patron de Volkswagen. L’ex-PDG du groupe automobile est jugé pour son rôle dans l’affaire du dieselgate, l’un des plus grands scandales industriels en Allemagne. Les faits remontent à 2015, lorsque Volkswagen a reconnu avoir installé un logiciel frauduleux sur des millions de véhicules pour déjouer les tests antipollution.
Ce logiciel très sophistiqué détectait à quel moment les voitures étaient soumises à un test antipollution. Il déclenchait alors un mécanisme qui permettait d’afficher des émissions d’oxyde d’azote bien inférieures à la réalité.
L’agence américaine de protection de l’environnement a démontré que dans certains cas, les véhicules dépassaient jusqu’à 40 fois les normes autorisées. La Volkswagen Jetta TDI, élue pourtant en 2009 "voiture verte de l’année" aux États-Unis, était par exemple plus polluante qu’un poids lourd diesel de 30 tonnes. Entre 2009 et 2015, plus de 10 millions de voitures équipées de ce logiciel truqueur ont ainsi passé sans encombre les sévères tests antipollution américains.
Plus de 30 milliards d'euros pour régler des litiges
Martin Winterkorn, patron pendant huit ans de Volkswagen, affirme avoir tout ignoré de cette gigantesque fraude. L’ancien PDG, 77 ans aujourd’hui, prétend avoir découvert la supercherie seulement en 2015, quand le scandale a éclaté. Lui qui avait l’habitude pourtant de scruter les moindres détails pour vérifier la qualité des voitures, devra convaincre le tribunal.
Dans ce procès, qui doit durer un an, 89 journées d’audience sont prévues. Il avait été reporté à plusieurs reprises en raison des problèmes de santé de l’accusé. Le scandale a plongé le groupe Volkswagen dans la plus grave crise de son histoire. Le constructeur a déboursé plus de 30 milliards d’euros pour régler plusieurs litiges liés au dieselgate.
Suppression possible de 20 000 postes
La période n’est décidément pas vraiment favorable à Volkswagen. On a appris lundi que le groupe envisage de fermer des usines en Allemagne. Depuis des années, Volkswagen souffre d’une baisse de ses ventes face à la concurrence asiatique, qui propose des véhicules électriques plus abordables. Le constructeur perd de plus en plus de terrain en Chine, son principal marché.
Au sein du groupe, c’est la marque historique phare, Vokswagen, qui est la plus en difficulté. Ses résultats ne sont pas à la hauteur de ceux de Skoda, Seat ou Audi, les autres marques du groupe. Le plan lancé l’année dernière pour économiser 10 milliards d’euros ne suffit plus et la direction envisage donc de licencier du personnel. La presse allemande évoque la suppression possible de 20 000 postes de travail. Des sites pourraient aussi fermer leurs portes en Allemagne, ce qui serait une première historique depuis la naissance de Volkswagen en 1937.
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