Ouverture de 80 000 places à l’examen du permis de conduire : "Ça ne changera rien", déplore un représentant national d'un réseau d'auto-écoles

Le gouvernement a annoncé jeudi l'ouverture de 80 000 places d'examen supplémentaires d'ici à la fin de l'année, qui doit s'accompagner du recrutement d'une centaine d'inspecteurs.

franceinfo

Radio France

Publié le 31/07/2025 16:22

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Le gouvernement a annoncé l’ouverture de 80 000 places supplémentaires avant la fin de l'année. (Photo d'illustration). (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

Patrice Bessone, représentant national d'un réseau d'auto-écoles, président de Mobilians ESR, exprime jeudi 31 juillet sur franceinfo une vive déception après l’annonce du gouvernement jeudi matin concernant l’ouverture de 80 000 places supplémentaires d'ici fin 2025 pour l’examen du permis de conduire. "On est hyper déçus. Ça ne changera rien", réagit-il, dénonçant des effets d’annonce : "On fait croire qu'il va y avoir pléthore de places en urgence et ce n'est pas vrai."

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Si l’annonce constitue "un premier pas", elle reste selon lui une "marque déceptive". En réalité, selon lui, "c’est un budget qui permet d'allouer 80 000 places d'examen supplémentaires faites par des inspecteurs sur la base du volontariat", explique-t-il. Le manque d’effectifs persiste : "On a le même étiage d'inspecteurs et on va simplement leur demander, s'ils le souhaitent, de faire des examens supplémentaires."

Pour accompagner l'ouverture de ces nouvelles places d'examen, le ministre François-Noël Buffet a indiqué que "108 inspecteurs" sont "en cours de recrutement". Patrice Bessone précise : "Les 100 inspecteurs, c’est ce qu'avait mis en place le ministre Darmanin en 2022. On est en train de finir cette cohorte avec les 40 derniers des 100 inspecteurs en 2025." Pour lui, les besoins sont beaucoup plus importants : "Il en faut trois par département, donc il en faut 300 en plus. On a 100 départements, il en faut 300 en plus. C'est un budget."

Le ministre propose d’augmenter le taux de réussite à l’examen, actuellement situé autour de 60 %. Patrice Bessone affiche également ses réserves : "Si vous le donnez à presque tout le monde, il faudra faire attention avant de sortir sur la route." Il rappelle une donnée préoccupante : "En 2024, il y a plus de jeunes qui se sont tués sur la route qu'en 2023."