Alain Juppé n'est pas favorable au siège européen à l'ONU
Alain Juppé a réagi lundi à la polémique de la fin de la semaine dernière sur un passage de l'accord PS-EELV, prévoyant de réformer l'ONU. Pour le ministre des Affaires étrangères, ces réformes sont "irréfléchies".
/2013/02/25/BROADnTbe1P.jpg)
Alain Juppé a réagi lundi à la polémique de la fin de la semaine dernière sur un passage de l'accord PS-EELV, prévoyant de réformer l'ONU. Pour le ministre des Affaires étrangères, ces réformes sont "irréfléchies".
Un nouveau passage de l'accord PS-EELV a fait l'objet d'attaques de la part de l'UMP à la fin de la semaine dernière. Un paragraphe, qui concerne la politique étrangère de la France, prône une réforme de l'ONU, avec la création d'un siège européen unique au Conseil de sécurité et la suppression du droit de véto. Invité lundi matin sur France Info, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé a jugé ces propositions "irréfléchies".
"Si la France a une politique étrangère cohérente et ambitieuse, elle le doit en partie en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, a souligné le ministre. Nous n'aurions pas fait ce que nous avons fait au moment de la guerre en Irak, en Lybie, en Côté d'Ivoire ou dans le processus de paix au Proche orient, si nous n'avions pas eu notre liberté de manœuvre."
"Il n'y a pas sur toutes ces questions d'unité européenne, donc le siège européen à ce stade n'a pas de sens", a-t-il précisé.
Le ministre des affaires étrangères a souligné que le pays avait déjà fait des propositions pour "réformer le Conseil de sécurité" en proposant de "l'élargir". "La France soutient la candidature de l'Allemagne, du Japon, de l'Inde, a-t-il indiqué. J'espère que François Hollande pourra clarifier la proposition du Parti socialiste."
"Capacité d'influence utile"
En réponse, le candidat socialiste François Hollande a assuré lundi sur BFMTV-RMC que s'il était à l'Elysée, le droit de veto de la France à l'ONU ne serait pas remis en cause. "Tant que je serai dans la situation d'exercer la responsabilité de mon pays si les Français me la confient, il n'y aura pas de remise en cause du droit de veto, de remise en cause unilatérale du droit de veto", a-t-il lancé.
"Les Nations unies doivent évoluer, il y a une réflexion qui peut être engagée, une gouvernance mondiale", a-t-il cependant relevé.
Un peu plus tôt dans la matinée, le PS avait déjà apporté ses précisions avec la voix de Michel Sapin, interrogé par France Info. Ce dernier a tenu à rassurer, sans avoir l'air de faire machine arrière : "C'est une réflexion comme il y a pu en avoir d'autre sur les évolutions de l'ONU", a-t-il déclaré.
Celui est chargé du projet présidentiel du candidat socialiste a ainsi défendu la proposition d'un "débat" autour de la "création d'un siège pour l'Europe", de manière à ce que l'Union européenne "puisse peser au sein du Conseil de sécurité de l'ONU".
"Il s'agit de faire en sorte que, à terme, l'ensemble des grands pays qui aujourd'hui dispose du droit de veto puisse l'amoindrir ou même le supprimer", a dit M. Sapin.
"Il ne s'agit en aucun cas d'un renoncement unilatéral de la part de France [de son droit de veto], a-t-il encore précisé. La France doit conserver son siège à l'Onu, […] son droit de veto. Ça lui donne une capacité d'influence utile."
Ce que la droite oublie de préciser, c'est qu'une résolution de ce même type a été votée en 2004 à Strasbourg par le Parti populaire européen.
La France n'a pas utilisé son droit de veto depuis 1989, lors de l'invasion de Panama par les Etats-Unis.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter