Budget 2026 : même si "la mobilisation de la CFDT n'est pas du tout exclue, là c'est le temps de la discussion", affirme Marylise Léon

Le Premier ministre a présenté mardi son plan de rigueur budgétaire pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026.

Article rédigé par franceinfo
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 23 juin 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 23 juin 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Le monde du travail ne peut pas accepter le budget tel qu'il a été présenté", dénonce la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, jeudi 17 juillet, sur France Inter. François Bayrou a présenté, mardi, un budget 2026 avec 43,8 milliards d'économies, qu'il espère réaliser notamment grâce à une année blanche sur les prestations sociales et les pensions.

Le Premier ministre a également proposé de supprimer deux jours fériés ou encore de faire baisser le nombre de fonctionnaires. "Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés", martèle Marylise Léon.

"Sur le constat, on est tout à fait lucide sur le fait que la situation est grave, qu'il y a besoin d'avoir un budget particulier qui permette de répondre à des mesures d'urgence, à la situation immédiate, mais aussi de pouvoir se projeter", explique la secrétaire générale de la CFDT. Selon elle, "en termes de politique industrielle, on ne peut pas faire sans des investissements en matière de transition écologique" et "sur les questions sociales, on a besoin de réponses extrêmement concrètes, mais qu'elles soient justes et elles ne le sont pas".

"Notre boussole, c'est vraiment faire plus contribuer ceux qui le peuvent"

Dans son budget pour 2026, le gouvernement envisage de revenir sur l'abattement fiscal de 10% accordé aux retraités et de le remplacer par un forfait. Deux mille euros, c'est trop faible, il faut aller au-delà, mais ça peut faire partie des pistes, estime Marylise Léon. Notre boussole, c'est vraiment faire plus contribuer ceux qui le peuvent."

Concernant l'appel à la mobilisation lancé par la CGT pour la rentrée, Marylise Léon s'est montrée plus prudente. Elle refuse l'idée d'une grève générale pour faire plier le gouvernement. "Moi, je manie ces outils avec prudence", explique Marylise Léon. Même si "la mobilisation de la CFDT n'est pas du tout exclue fin août, début septembre", "là, c'est le temps de la discussion. On va ouvrir des espaces de discussion et de dialogue pour se dire comment on peut peser et comment on peut faire reculer un certain nombre de mesures", souligne-t-elle. Mais "à ce stade, on n'a pas eu d'échange" avec le gouvernement, "on n'a pas de cadre pour le moment" pour des discussions sur le budget de l'année prochaine, reconnait Marylise Léon.

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