Budget : l'exécutif souhaite raboter certaines niches fiscales

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Article rédigé par franceinfo - J. Van Hove, C. Motte, A. Ployer, F. Bohn - Édité par l'agence 6médias
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Pour diminuer le déficit public, le gouvernement a promis de faire le ménage dans les 474 dispositifs permettant de réduire les impôts.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Obtenir un crédit d'impôt de 50 % ou pouvoir déduire de ses revenus le salaire de sa nounou ou de sa femme de ménage. Une niche fiscale que certains estiment nécessaire. "Ça me paraît juste puisque ça favorise l'emploi derrière", affirme une femme. "Le prix de l'heure de travail en France est trop cher, les gens vont se priver de femme de ménage. Ça va faire du chômage", regrette une autre.

85 milliards d'euros par an

Ces niches fiscales seraient préservées, mais le gouvernement souhaite raboter certains crédits d'impôt. Il en existe au total 474, qui représentent 85 milliards d'euros par an. Dans les niches les plus coûteuses, le crédit d'impôt à la recherche coûte 7,7 milliards d'euros. Les services à la personne représentent 6,8 milliards d'euros, tandis que l'abattement sur les pensions de retraite coûte 4,9 milliards d'euros. La Cour des comptes a listé 12 niches fiscales qui rapportent moins de 100 euros par bénéficiaire, mais coûtent à l'État 2,2 milliards d'euros chaque année.

"Il faudrait minimiser ces niches fiscales, je pense que c'est une injustice globale. Il faudrait taxer plus sur les niveaux de revenus globaux et ne pas avoir des niches fiscales particulières pour telle ou telle personne", estime un homme.

Aucune liste officielle n'est encore publiée

L'exécutif, en quête d'économies, souhaite faire le tri entre toutes ces aides. "Il y a moyen de récupérer de l'argent à condition que les politiques aient le courage de séparer le bon grain de l'ivraie, c'est-à-dire de faire la différence entre les niches fiscales qui n'ont pas un intérêt social avéré et qui doivent être soit rabotées, soit supprimées, et celles qui ont un intérêt social avéré", explique Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes. Aujourd'hui, aucune liste officielle n'est encore publiée. Le gouvernement mise sur l'audit des petites mesures peu utilisées ou sans objectif clair.

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