Budget : les 5,3 milliards d’euros demandés aux collectivités, "c’est beaucoup trop", selon le président du groupe DCI au sein de l’association Départements de France

La feuille de route du budget 2026, présentée par François Bayrou, mardi, est jugée beaucoup trop sévère pour les collectivités selon Nicolas Lacroix, président du département de la Haute-Marne et membre de l’association Départements de France.

Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou a présenté les orientations budgétaires de son gouvernement pour 2026, mardi 15 juillet. (THOMAS SAMSON / AFP)
François Bayrou a présenté les orientations budgétaires de son gouvernement pour 2026, mardi 15 juillet. (THOMAS SAMSON / AFP)

"C’est beaucoup trop", réagit mardi 15 juillet sur franceinfo Nicolas Lacroix, de l’association Départements de France, au sujet des 5,3 milliards d’euros d’économies que va demander l’Etat aux collectivités en 2026, dans le cadre des arbitrages budgétaires annoncés mardi par le Premier ministre.

"C’est plus que ce qui est demandé à l’État avec 4,8 milliards d’économies. On demande donc encore beaucoup trop aux collectivités, aux départements en particulier, qui ont déjà fait beaucoup d’efforts", souligne le président du groupe des Départements de la droite, du centre et des indépendants (DCI) au sein de l’association Départements de France.

"Aujourd’hui, les collectivités votent des budgets en équilibre, elles sont très peu endettées. Elles ont fait beaucoup d’efforts ces dernières années et elles souhaiteraient que l’Etat en fasse autant, voire plus, et qu’il montre l’exemple. Et là, l’Etat ne montre pas l’exemple, il ne vote plus de budget à l’équilibre depuis bien longtemps"

Nicolas Lacroix, président du département de la Haute-Marne et membre de l'association des Départements de France

à franceinfo

"Les conséquences concrètes de ces 5,3 milliards d’économies", indique le président du département de la Haute-Marne, "c’est de ne plus pouvoir assumer notre rôle de solidarité, c’est-à-dire de ne plus pouvoir accompagner les plus fragiles, de ne plus pouvoir accompagner les communes dans leurs investissements, c’est casser la commande publique. Et je crois qu’aujourd’hui, notre économie n’en a pas besoin. Si les collectivités sont en faillite, elles ne pourront plus investir, on va casser la commande publique et c’est dramatique pour nos entreprises".

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