Dette publique : l'agence Moody's s'abstient de noter la France
L'agence de notation explique que "l'orientation politique à moyen terme du gouvernement" et "la manière dont il entend réduire le déficit budgétaire" restent floues. Elle maintient de fait sa note Aa3.
Pas de changement. Quatre mois après l'avoir rétrogradée d'un cran, l'agence de notation Moody's n'a finalement pas actualisé la note de la dette publique de la France, vendredi 11 avril, arguant notamment de l'instabilité politique.
"Aucune action n'a été prise au sujet de la note de la France", a confirmé à l'AFP l'agence de notation après la publication dans la soirée d'un document annonçant l'achèvement de la révision périodique de notation pour la France. Cela équivaut de fait au maintien du niveau actuel, à "Aa3", l'équivalent d'un 17/20. "Le gouvernement reste fragile et ne dispose pas d'une majorité claire au Parlement. De ce fait, l'incertitude concernant l'orientation politique à moyen terme du gouvernement, en particulier la manière dont il entend réduire le déficit budgétaire toujours élevé de la France en 2026 et au-delà, reste élevée", justifie Moody's.
La note de la dette publique française avait été abaissée de "Aa2" à "Aa3" en décembre, au vu de la "fragmentation politique" du pays, peu propice selon Moody's au rétablissement rapide des finances publiques. C'est l'équivalent du "AA-" de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ces dernières, la perspective stable attribuée par Moody's suggère qu'une nouvelle révision n'est pas envisagée à plus ou moins brève échéance.
De nombreuses "incertitudes" sur le budget et la croissance
Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d'une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre, François Bayrou. L'exécutif a réaffirmé sa volonté de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient toutefois la France parmi les cancres de la zone euro.
Mais le risque économique s'est accru avec la tempête commerciale déclenchée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pour 90 jours – sauf avec la Chine. Citant des "incertitudes", le ministre de l'Economie, Eric Lombard, a abaissé à 0,7% la prévision gouvernementale de croissance pour 2025, contre 0,9% auparavant, et après 1,1% en 2024.
À regarder
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter