"C'est un scandale absolu" : le "Black Friday" continue d'être contesté
L'opération a lieu vendredi après avoir été repoussée d'une semaine. Le principe de ce jour d'offres promotionnelles est critiqué, et l'opposition est de plus en plus structurée.
C'est le jour J pour le "Black Friday". Ce jour où les enseignes proposent des offres promotionnelles a été décalé d'une semaine, du 27 novembre au vendredi 4 décembre, pour permettre à tous les commerçants d'en faire partie en ces temps d'épidémie de Covid-19. Des concessions qui ne suffisent pas à amadouer les "anti Black Friday" de plus en plus structurés.
"Le 'Black Friday' pousse plutôt à la surconsommation. Je n’attends pas des -80%, je sais ce que cela implique en amont", explique un Parisien. Sur l’une des grandes artères commerciales de la capitale , rue de Rennes, l'opération promotionnelle n’a pas la faveur des passants. "Pour le 'Black Friday' ce que je vais faire ? Absolument rien du tout, explique l'un d'entre eux, pour éviter de passer par les énormes plateformes qui bénéficient de nos routes de nos usines et qui ne payent pas leurs impôts en France, c'est un scandale absolu. Je suis dans la rue et continue à faire vivre les petits commerces."
Une évolution à petits pas
Certaines marques entendent leurs clients. Pour la première fois, Aigle renonce à faire des promotions vendredi, idem pour Kiabi, le numéro 1 de l’habillement en France. "L’idée est de poser en face une action solidaire, explique Youssouf Camara, directeur des opérations commerciales à Kiabi. On a choisi de le faire avec les Restos du coeur. Nous allons reverser une partie de notre chiffre d’affaires à l'association."
"C’est normal que le commerce réfléchisse pour développer des moments de shopping. Mais c’est aussi la responsabilité des enseignes de ne pas s’y engager. On attend des clients qu'ils nous suivent dans cette opération 'Good Friday'."
Youssouf Camara, directeur des opérations commerciales à Kiabià franceinfo
Pandémie, confinement... la voix des "anti Black Friday" a porté cette année avec par exemple le collectif "Green Friday", créé en 2017 par des défenseurs de la planète. Leur initiative est de plus en plus suivie notamment sur les réseaux sociaux et pas seulement par une élite, selon Diane Scemama membre fondateur du collectif : "Le profil des gens qui suivent les actions du 'Green Friday' sont de plus en plus des jeunes ou des gens qui ne sont pas des CSP+. C’est vraiment ce qui change. On s’adressait à des gens déjà sensibilisés ailleurs, alors qu'aujourd’hui notre discours fait venir des nouvelles personnes." Une évolution à petits pas. Selon une étude de Strategy&PwC, deux Français sur trois comptent bien faire des achats ce vendredi.
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