"Je voterai toujours comme j'ai envie" : une députée de l'Eure répond après une nouvelle dégradation de sa permanence
Pour la cinquième fois, les locaux parlementaires de Claire O'Petit ont été la cible de tags. La députée LREM de l'Eure raconte aussi avoir reçu des menaces physiques.
"Je vais prendre une carte de fidélité, ce n'est pas possible !", raconte Claire O'Petit en sortant de la gendarmerie. La députée LREM de la 5e circonscription de l'Eure a retrouvé mardi 6 août sa permanence d'Étrépagny taguée. C'est la deuxième fois. Son autre permanence, à Vernon, a déjà été vandalisée à trois reprises.
Sur les murs de son local d'Étrépagny, la députée, consternée, lit les écritures : "ta merde", "Ceta", "tu suces des bites aux hormones". Claire O'Petit raconte qu'elle a découvert de la peinture verte partout. Elle a dû changer la boîte-aux-lettres, "je ne sais pas si on va pouvoir récupérer les volets".
Appels anonymes, menaces de mort...
Au total, depuis le mois d'octobre, cette élue a porté plainte à huit reprises pour des dégradations ou des menaces. Sa dernière déposition vise une élue, passée par le Rassemblement national et Debout la France, qui l'a prise à partie sur Twitter. Claire O'Petit lit calmement les lignes qui lui sont adressées : "Allez la marchande de poissons ! Tu as le record des permanences taguées, mais ferme ta gueule. [...] On va lui envoyer Christophe le boxeur, un grand bourre-pif dans sa grande gueule ne lui fera pas de mal." Claire O'Petit fait également écouter les messages anonymes reçus sur son répondeur : "On va murer tes permanences, espèce de grosse connasse !"
Pour sa sécurité, la députée ne se déplace plus sans ses attachés parlementaires. Elle explique avoir eu vent de menaces physiques : "Si vous la voyez dans sa voiture, mettez-la dans le ravin". "Lorsque vous rentrez chez vous, vous n'avez qu'une hâte : que votre porte ouvre bien pour entrer dans votre maison", confie l'élue qui dit ressentir "une crainte".
Une vague de dégradations
Depuis l'adoption du Ceta à la fin du mois de juillet, une quinzaine de permanences de députés ont été dégradées. Jeudi 8 août, trois députés de la Vienne, Sacha Houlié, Nicolas Turquois et Jacques Savatier, ont été visés. La veille, c'est le local parlementaire de Sira Sylla qui a été touché en Seine-Maritime. Claire O'Petit ne compte pas céder : "Je voterai toujours comme j'ai envie. Je vote en conscience. Les amendements et lois que je vote, c'est pour l'intérêt général." La députée conclut en rappelant qu'elle est toujours ouverte au débat, "jamais aux intimidations".
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