Droits de douane : panique dans les vignes

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Article rédigé par franceinfo - C. Rougerie, M. Bornet, A. Morel, C. Cormory, S. Mallauran, B. Stemmer, A. Adrian, N. Lachaud
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La France et la filière vin/spiritueux sont dans le viseur de Donald Trump, qui a annoncé une hausse des droits de douane de 200 %. Un séisme pour de nombreux producteurs de champagne, de cognac et, plus globalement, un choc pour l’économie, parce qu’avec 3,8 milliards, les États-Unis représentaient plus de 25 % des exportations d’alcool, en valeur, l’an dernier.

Si le cognac est très apprécié aux États-Unis, Matthieu Augier, viticulteur à Mainxe-Gondeville (Charente) s'inquiète : si le spiritueux est taxé à 200% aux États-Unis, ce sera probablement un coup d'arrêt pour son activité. "Les États-Unis, c'est 50% de notre marché. Donc demain c'est 50% de nos ventes, de nos contrats avec les maisons de négoce que nous servons qui va s'effondrer", dit-il. Ces nouveaux droits de douane s'ajoutent à ceux décidés à l'automne par la Chine, l'autre grand marché du cognac. 

De lourdes pertes 

Matthieu Augier a déjà perdu 30% de son chiffre d'affaires. Le cognac est un produit particulièrement vulnérable aux tensions géopolitiques : 97% de la production est exportée. Le vin séduit aussi outre-Atlantique. En Alsace, la maison Hugel en expédie régulièrement. L'explosion des tarifs douaniers pourrait multiplier par trois le prix de ses bouteilles.

"200%, c'est confiscatoire. C'est mettre à mort l'importation de vin vers les États-Unis", estime Jean-Frédéric Hugel, directeur commercial de la maison. Les premières taxes pourraient s'appliquer dès le mois d'avril. 

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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