Colère agricole : au Pays basque, la Coordination rurale déverse des tonnes de déchets et de lisier devant deux magasins de grande distribution

Promocash et Metro sont ciblés. Les agriculteurs leur reprochent de proposer à la vente de l'agneau néo-zélandais.

franceinfo - avec France Bleu Pays Basque

Radio France

Publié le 22/11/2024 06:59

Temps de lecture : 1min

Un membre de la Coordination rurale participant aux manifestations de la colère agricole, le 21 novembre 2024. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

En pleine contestation agricole, le syndicat Coordination Rurale 64 a déversé dans la nuit de jeudi à vendredi des tonnes de déchets agricoles et du lisier devant deux magasins de grande distribution à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), relate vendredi 22 novembre au matin France Bleu Pays Basque.

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Les manifestants s'opposent notamment à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Ils craignent de voir débarquer en France des produits brésiliens ou argentins moins chers, et dont les normes sont bien moins contraignantes que leurs propres produits. "Les agriculteurs ont des trésoreries à plat. Ils ne savent pas si demain ils seront toujours là. Ils ne peuvent plus tolérer d'avoir cette concurrence déloyale dans des commerces à côté de chez eux", dénonce sur France Bleu Pays Basque Benjamin Loste, président de la Coordination Rurale 64.

Agriculteurs en colère : des tonnes de déchets déversés devant deux magasins au Pays basquehttps://t.co/58oMC5e2Ym
— France Bleu Pays Basque (@Bleu_Basque) November 22, 2024

Les agriculteurs ont visé les enseignes Promocash et Metro. Ils leur reprochent de proposer de la viande d'origine étrangère dans leurs étals et sur leur site internet, notamment de l'agneau d'origine Néo-Zélandaise.

La Coordination rurale attend des annonces d'Annie Genevard vendredi. "On nous a dit qu'on allait avoir des avancées écrites de la part de la ministre de l'Agriculture pour ce matin. Nous allons être attentifs sur ces avancées, et nous allons aviser. Si nous n'avons pas ces avancées écrites, ça va repartir très fort", menace Benjamin Loste.