Colère des agriculteurs : de nombreuses actions menées pour dénoncer une "concurrence déloyale"

Publié le 27/09/2025 07:48

Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min

franceinfo - F. Genauzeau, A. Filippi. Édité par l'agence 6Médias

France Télévisions

Actions dans les supermarchés, concerts de klaxon à Versailles, opération escargot sur l'autoroute et même contrôle des camions... Toujours insatisfaits, de nombreux agriculteurs se sont rassemblés pour mener des actions afin dedénoncer une "concurrence déloyale".

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Au milieu des clients, à la surprise générale, une cinquantaine d'agriculteurs traquent les produits étrangers dans les rayons de ce supermarché de l'Oise. Une opération ce vendredi matin pour dénoncer ce qu'ils considèrent être de la concurrence déloyale.

"Ils utilisent là-bas des produits qu'on utilisait il y a 60 ans ici. Donc, vous voyez, on n'est pas dans le même monde. Et en matière de concurrence, on ne peut pas lutter contre eux", a détaillé le président FDSEA de l'Oise.

De multiples actions menées

Actions dans les supermarchés, concerts de klaxon à Versailles, opération escargot sur l'autoroute et même contrôle des camions. Au total, une centaine d'actions coup de poing à l'appel de deux syndicats agricoles. À Perpignan, ces arboriculteurs ont brûlé les pieds de leurs vignes pour bloquer ce rond-point. Dans leur viseur, les droits de douane et le projet d'accord de libre-échange avec certains pays d'Amérique du Sud.

"Des charges salariales plus basses dans les autres pays, des contraintes moins importantes chez eux, donc une facilité de production beaucoup plus compétitive que chez nous. Donc, nous, on se met des bâtons dans les roues tout seuls, alors que les autres pays avancent", s'est désolé un agriculteur des Pyrénées-Orientales.

Et selon eux, les effets seraient déjà visibles. En 2025, la France pourrait importer davantage de produits agroalimentaires qu'elle n'en exporte. Ce serait alors du jamais vu depuis 50 ans.