Des membres de la Coordination rurale manifestent devant le domicile du porte-parole de l'ONG Générations futures dans l'Oise
Ces militants sont venus dénoncer les prises de position de l'association à propos de l'utilisation de pesticides.
Une vingtaine de militants du syndicat agricole de la Coordination rurale ont manifesté avec leurs tracteurs vendredi 24 janvier à Ons-en-Bray, près de Beauvais, devant le domicile de François Veillerette, porte-parole de l'association écologiste Générations futures et ancien conseiller régional de Picardie, rapporte "ici Picardie" (ex-France Bleu).
Ces militants sont venus dénoncer les prises de position de l'association à propos de l'utilisation de pesticides. Jeudi, l'ONG et l'UFC-Que Choisir ont publié une enquête sur la forte concentration d'un polluant éternel dans l'eau du robinet de nombreuses villes, conséquence de l'utilisation de certains pesticides dans l'agriculture.
Un "coup de pub" du syndicat agricole
Un coup de pression critiqué par François Veillerette : "Quand on veut discuter avec les gens, on prend le téléphone, on envoie un mail, on prend rendez-vous, il n'y a pas de souci. On ne vient pas avec des tracteurs pour barrer la rue et faire pression. C'est une méthode qui, pour moi, ne répond pas aux impératifs démocratiques". "C'est une première et j'espère bien que ce sera la dernière", ajoute-t-il.
Le militant dénonce "coup de pub" du syndicat agricole actuellement en pleine campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, organisées du 15 janvier au 31 janvier 2025.
La Coordination rurale "assume"
De son côté, la Coordination rurale a réagi, vendredi sur franceinfo. Son porte-parole, Patrick Legras, dit "assumer" cette action. "On a regardé l'ONG, on a vu l'adresse et on s'est positionné devant, on ne savait pas que c'était le domicile de la personne", justifie-t-il.
Le porte-parole de la Coordination rurale déplore par ailleurs le fait que "c'est un peu facile aujourd'hui de dénigrer l'agriculture et de dénigrer la campagne". "Ce n'est pas une volonté d'utiliser des produits phytosanitaires, c'est une obligation. On est obligé, pour sauver une partie de notre production, d'utiliser ces produits qui sont strictement nécessaires", ajoute Patrick Legras.
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