Après huit ans d'austérité, la Grèce sort de sa mise sous tutelle
Au total, le pays a reçu 260 milliards d'euros d'aide financière depuis avril 2010 en contrepartie d'une politique d'austérité extrêmement rigoureuse.
Soumise depuis huit ans à des mesures d'austérité drastiques, la Grèce sort officiellement, lundi 20 août, de sa mise sous tutelle. Le pays sort de son troisième et dernier plan de renflouement financier, d'un montant de 86 milliards d'euros, avec l'espoir de pouvoir de nouveau se financer à terme sur les marchés.
Au total, la Grèce a reçu 260 milliards d'euros d'aide financière depuis avril 2010, prêtés par les pays de la zone euro et par le Fonds monétaire international. En contrepartie ce cette manne financière, Athènes a dû mener une politique d'austérité extrêmement rigoureuse. Après l'Irlande en 2013, l'Espagne et le Portugal en 2014, et Chypre en 2016, la Grèce est le dernier des pays membres de l'Union européenne à sortir de la tutelle des mémorandums d'ajustement.
"Un jour historique"
"C'est un jour historique pour la Grèce", a déclaré Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, sur France Inter.
La Grèce va pouvoir se financer seule sur les marchés et définir sa politique économique. C'est un pays totalement libre, mais il y a une surveillance renforcée.
Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiquessur France Inter
Dans un entretien publié dimanche par le quotidien Kathimerini, le gouverneur de la banque centrale, Yannis Stournaras, met cependant en garde contre toute remise en cause des engagements que le gouvernement d'Athènes a pris auprès de ses créanciers. Athènes s'est notamment engagé à dégager un excédent budgétaire de 3,5% du PIB jusqu'en 2022, puis de 2,2% jusqu'en 2060.
Si nous revenons sur ce que nous avons accepté, maintenant ou dans le futur, les marchés nous abandonneront et nous ne serons plus en mesure de refinancer dans des conditions viables les prêts arrivant à échéance.
Yannis Stournaras, gouverneur de la Banque de GrèceAu quotidien Kathimerini
Pour faciliter son retour à l'autonomie, les ministres des Finances de la zone euro sont parvenus fin juin à un accord d'allègement de la dette grecque. Celui-ci est assorti d'une injection massive de liquidités, à hauteur de 15 milliards d'euros, dotant le Trésor grec d'une réserve de précaution de 24 milliards d'euros. Avec ces fonds, Athènes est libre de retourner sur les marchés pour se financer.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter