Plusieurs Pôle Emploi occupés : un vigile posté devant chaque agence
A la veille du sommet social, des Indignés ou associations de chômeurs ont décidé d'occuper par surprise quelques agences Pôle Emploi. Un mouvement improvisé et désordonné. Pourtant, réponse immédiate : Pôle Emploi a dépêché un agent de sécurité devant chaque agence.
L'appel s'est répandu comme une traînée de poudre sur internet et les réseaux sociaux. Appel à occuper Pôle Emploi ce mardi, avant le sommet social, rebaptisé sommet de crise, organisé demain par l'Elysée. Appel lancé, sans aucune coordination et sans qu'on en identifie bien l'origine. Mais de fait, quelques agences ont été calmement envahies ce matin, à Lyon, Rennes, Pontivy, Quimper, Clichy-la-Garenne. D'autres pourraient l'être aussi à Paris Saint-Lazare ou Clermont-Ferrand, selon les sollicitations postées sur Facebook.
La réponse de Pôle Emploi ne s'est pas fait attendre : un agent de sécurité dépêché devant chaque agence. "Disproportionné ", devant des occupations purement "symboliques ", juge un syndicaliste CGT Thomas Domenech interrogé par l'AFP en Midi-Pyrénées. D'après lui, certaines agences ont même décidé d'annuler leurs entretiens aujourd'hui, alors qu'aucune manifestation n'était vraiment prévue dans cette région.
"Ne pas se laisser gouverner comme de simples variables d'ajustement"
Ces précautions illustrent l'extrême nervosité de l'organisme, montrée du doigt ce matin par Le Parisien-Aujourd'hui en France . Pôle Emploi se trouverait "au bord de l'implosion ", écrit le quotidien qui raconte que dans certains départements, chaque conseiller doit suivre 200 chômeurs, contre un objectif de 60 défini en 2008. Dans l'Essonne, les agents de Pôle Emploi auraient même à gérer jusqu'à 500 ou 600 cas. D'où la difficulté de remplir la mission assignée à l'organisme public.
Les quelques occupations organisées aujourd'hui visent à dénoncer ces manquements, et les politiques qui les précèdent : "Pôle emploi est la courroie de transmission permettant aux discours gouvernementaux méprisants à l'égard des dits assistés de prendre corps à travers des mesures visant à suspecter, fliquer, infantiliser, culpabiliser les chômeurs tenus pour responsables de leur sort ", explique Rebellyon.info. Pour ce collectif, il s'agit donc aujourd'hui de "se ressaisir " de la question du chômage, à la veille de ce "sommet cyniquement appelé social ", pour "ne pas se laisser gouverner comme de simples variables d'ajustement ".
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