Campagne de contrôle sur les arrêts-maladies : 500 généralistes incités à réduire les délivrances dès ce lundi

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Article rédigé par France 2 - Récit-montage : A. Braymand-Bardou. Édité par l'agence 6Medias
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Pour combler le déficit de la Sécurité sociale, l'Assurance-maladie passe à l'offensive et part en guerre contre certains médecins généralistes, qui prescriraient trop d'arrêts-maladies. Le gouvernement serre la vis de 500 praticiens afin de les inciter à réduire ces arrêts, jugés trop nombreux et trop coûteux.

Faire la chasse aux médecins qui prescrivent trop d'arrêts-maladies n'est pas nouveau, mais c'est l'une des pistes envisagées par le gouvernement pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. En mars 2024, le docteur Jean-Marc Bensoussan était surveillé par l'Assurance-maladie, qui estimait qu'il délivrait trois fois plus d'arrêts que ses confrères de la région. Pendant six mois, l'Assurance-maladie a donc contrôlé chaque arrêt qu'il prescrivait. "C'est totalement scandaleux, j'ai 25 ans de carrière. Ça me met dans l'état d'esprit d'un enfant à qui l'on demande de faire 100 lignes", fustigeait-il.

Des "symptômes difficilement vérifiables"

Aujourd'hui, 500 généralistes sont incités à réduire les délivrances d'arrêts-maladies de 20 à 30%. En cas de non-respect, ils risquent des amendes. Une mesure trop sévère selon le Dr René Labarrière, président de la section Exercice professionnel au Conseil de l'ordre des médecins : "Les symptômes que le malade va rapporter son difficilement vérifiables, puisqu'ils sont subjectifs, la douleur, l'état moral", souligne le médecin.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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