Programme de stabilité : la victoire en trompe-l'œil de Manuel Valls
Le Premier ministre a arraché à sa majorité, mardi soir, l'adoption du plan d'économies de 50 milliards d'euros, mais 41 députés PS se sont abstenus.
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"C'est un acte fondateur pour la suite du quinquennat." Manuel Valls s'est félicité, mardi 29 avril, de l'adoption du programme de stabilité à l'Assemblée, dont le plan d'économies de 50 milliards d'euros fait partie. Difficile, pour autant, de parler de victoire pour le Premier ministre et son gouvernement. Francetv info vous explique pourquoi.
Un nombre record de députés PS se sont abstenus
Avec 41 abstentions et 3 voix contre, 44 des 291 députés membres ou apparentés du groupe socialiste se sont abstenus. Il s'agit d'un record. A titre de comparaison, seuls 11 députés du groupe majoritaire s'étaient abstenus lors du vote de confiance à Manuel Valls. Sur le traité budgétaire européen, en octobre 2012, ils étaient 9.
Le vote a donc été très serré : le plan de 50 milliards d'euros d'économies a été adopté par l'Assemblée par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions.
Les futurs débats s'annoncent difficiles
Dans ces conditions, les futurs débats à l'Assemblée s'annoncent difficiles, à commencer par le collectif budgétaire qui doit être examiné en juin. Une première tranche des économies, d'un montant de 4 milliards d'euros, doit y être inscrite.
"Manuel Valls a franchi ric-rac la première grosse embûche depuis son arrivée à Matignon, analyse Libération. Le voilà face à l'opposition assumée d'une quarantaine de députés socialistes qui, lors des prochains débats parlementaires et notamment en juin, pour l'examen des textes budgétaires, feront entendre leur voix."
La gauche est plus que jamais désunie
"Il y a une fissure dans la majorité", s'est empressé de constater le chef de file des députés UMP, Christian Jacob. Et pour cause. Non seulement Manuel Valls a essuyé une abstention record dans les rangs du PS, mais il n'a pas pu compter non plus sur le soutien des écologistes (12 des 17 députés ont voté contre), ni du Front de gauche.
A l'occasion de ce vote, "la gauche renoue avec ses vieux démons : la désunion", analyse un éditorialiste du Courrier picard. Un confrère de La République des Pyrénées y voit "la confirmation (...) d'une ligne de fracture, sans doute irrémédiable, qui sépare une gauche de responsabilité et une gauche incantatoire".
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