Contrôle des arrêts-maladies : "Il faut qu'on garde en tête que la santé permet de travailler", souligne David Azerad, membre du syndicat des Jeunes Médecins

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Article rédigé par France 2 - A.-C. le Sann, D. Basier, M.-P. Samitier, T. Gardet, A. Teyssier. Édité par l'agence 6Medias
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C'est l'une des mesures d'économies du budget de la Sécurité sociale : faire baisser le nombre d'arrêts maladie, qui explose depuis quelques années. Le gouvernement passe à l'action à compter de ce lundi 1er septembre, plaçant 500 médecins généralistes sous surveillance, qui prescriraient trop d'arrêts de travail.

Ils sont dans le viseur de l'Assurance maladie : 500 médecins généralistes sont placés sous contrôle, avec l'objectif de réduire le nombre d'arrêts maladie qu'ils délivrent. Deux jeunes retraités estiment que les abus existent : "Les médecins, si vous leur dîtes 'j'ai besoin de d'un arrêt de huit jours parce que je ne me sens pas bien', ils ne cherchent pas trop à comprendre", estime l'un d'eux. D'autres jugent que c'est aux médecins de décider.

20 % d'arrêts prescrits en moins

La durée moyenne des arrêts maladie pour les salariés en CDI s'allonge depuis la crise sanitaire. Elle est désormais de 21,5 jours, soit trois jours de plus en deux ans. Pour faire des économies, les 500 généralistes devraient réduire de 20 % leurs prescriptions d'arrêts de travail. Une situation inacceptable pour le représentant des jeunes médecins : "On ne va pas s'amuser à renvoyer des gens éclopés au travail pour être fracassés, alors que l'objectif, c'est quand même qu'on puisse garder en tête que la santé permet de travailler", souligne David Azerad, membre du syndicat des Jeunes Médecins.

Autre levier d'économies, la lutte contre la fraude, avec un formulaire ultra-sécurisé pour lutter contre les arrêts de travail falsifiés. Désormais obligatoire, tout formulaire d'arrêt de travail non sécurisé sera rejeté par l'Assurance maladie.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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