Chômage : durcir les règles d'indemnisation en cas d'abandon de poste est "un peu curieux", selon l'Association Nationale des DRH
Les députés examinent un amendement visant à durcir l'accès à l'indemnisation du chômage en cas d'abandon de poste.
À l'occasion de la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, plusieurs textes importants vont être examinés dont celui de la réforme de l'assurance chômage. Les députés vont notamment étudier un amendement du député LR de la Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot. Il vise à empêcher les salariés de toucher des allocations chômage en cas d'abandon de poste sans raison valable. Un amendement "un peu curieux", estime lundi 3 octobre sur franceinfo le vice-président délégué de l'Association Nationale des DRH (ANDRH), Benoît Serre.
franceinfo : L'abandon de poste, c'est quoi concrètement ?
Benoît Serre : Ce qui se passe, c'est quelqu'un ne vient plus au travail. La loi fait qu'à un moment donné vous pouvez le licencier pour abandon de poste car c'est illégal. Donc vous recevez un premier courrier puis un deuxième et après vous êtes licencié. La sanction ultime, c'est de perdre son emploi. Mais tout cela n'est pas très bien défini. Dans les faits, c'est quelqu'un qui ne vient plus. Donc il ne respecte pas les termes de son contrat. La personne reste sous le régime du licenciement. Il n'aura pas de préavis.
Comment expliquer ce phénomène ?
Je ne constate pas d'augmentation des abandons de poste contrairement à ce qu'avance ce député LR. Il faut relativiser ce qu'il dit. Je comprends cet amendement, mais je le trouve un peu curieux. Sauf à considérer que nous sommes dans une phase où le marché de l'emploi est assez favorable, vous avez plus de mobilité, plus de gens qui vont trouver un nouvel emploi et qui donc n'arrivent pas à négocier une rupture conventionnelle. Faire un abandon de poste permet de ne pas faire de préavis ou des choses comme ça.
Vous souhaitez qu'on modifie en profondeur les contrats d'emploi plutôt que les abandons de poste ?
Les pratiques pour rompre son contrat de travail ont été profondément modifiées avec ce que l'on appelle la "rupture conventionnelle". Or, on n'a pas tiré les conséquences qu'il y avait avec ce nouvel outil pour sortir d'un contrat de travail sans conflit : donc sans licenciement ou sans démission. La vraie question, c'est : comment se termine un contrat de travail ? Comment le salarié peut être protégé ? Donc il faut plutôt répondre à cette logique d'ensemble.
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