Agriculture : comment la noix fait exception à la crise du fruit
Les noix sont désormais le deuxième verger français en surface. C’est le résultat des difficultés des autres cultures et de quinze ans d’investissements. Gros plan, à l'occasion du Salon de l'Agriculture, sur un fruit qui s’exporte très bien.
"Il y a un siècle, la Drôme était presque couverte de noyers,
on ne part pas dans l’inconnu ". En 2010, la coopérative des vergers de l’Hermitage,
à Tain-l’Hermitage, a planté 30 hectares de noyers. Il y a un marché
relativement porteur en Europe, observe Bruno Vaissière, directeur de ce
groupement installé au confluent du Rhône et de l’Isère. Les noix vont y remplacer
une partie des pêches, de plus en plus difficiles à vendre.
Le même mouvement s’opère à l’échelle de la France. Entre
1997 et 2010, la superficie des vergers
de pêches a été divisée par deux. Même les pommes, première culture fruitière, ont
reculé d’un quart, selon les enquêtes d’Agreste, le bureau statistique du
ministère de l’Agriculture. Seules les noix ont gagné du terrain : 4.000
hectares supplémentaires. Pierre
Gallin-Martel, président de l'Association d'organisations de producteurs de
noix, juge pourtant ces plantations encore "trop peu nombreuses pour
satisfaire la demande ".
Le moteur de l’export
Le marché est européen, heureusement pour les
arboriculteurs. Chaque Espagnol consomme 2,5 Kg de noix par an, un Français seulement
500 grammes. Les campagnes de promotion autour de l’argument santé n’ont pas (encore ?)
modifié des habitudes essentiellement culturelles. Deux tiers des noix
françaises sont exportées, certaines jusqu’en Chine, premier producteur
mondial, désormais aussi un gros pays consommateur.
Ce fruit présente le double avantage de très bien voyager et
de pouvoir être manipulé à la machine. Chaque exploitation a sa secoueuse, sa
ramasseuse, sa laveuse. Cet important investissement initial, difficile à supporter pour de
petites structures, pousse aussi à l'agrandissement.
De très faibles besoins en main d’œuvre
Une exploitation moyenne de 30 hectares peut se contenter de
deux saisonniers au moment de la récolte, en octobre, selon Pierre Gallin-Martel. Et même
si tous les champs arrivent à maturité en même temps, aucune précipitation : les
fruits peuvent attendre quelques jours.
La culture de la noix est d’ailleurs une école de patience. Les
arbres atteignent leur plein rendement au bout de 12 ou 15 ans. Les plantations récentes commencent tout juste à porter leurs
fruits.
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