Sécurité : des bailleurs sociaux de Toulouse font appel à des agents privés pour assurer la tranquillité des riverains

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Article rédigé par France 2 - C.Vérove, N.Acloque, G. Marque, P. Brame - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

ace aux incivilités et aux violences urbaines dans les quartiers difficiles, les bailleurs sociaux font désormais appel à des agents de sécurité privée. C’est le cas dans le quartier du Mirail à Toulouse (Haute-Garonne).

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

À la tombée de la nuit dans le quartier du Mirail à Toulouse (Haute-Garonne), une équipe de sécurité privée commence sa tournée. Dès leur arrivée, les agents non armés délogent les trafiquants de drogue du point de deal qu'ils occupent au pied d’un immeuble. Ils ordonnent même à un jeune homme de ramasser ses déchets et la chaise qu'il occupe.

Les agents de sécurité sont d'anciens militaires ou policiers, aujourd'hui mandatés par les bailleurs sociaux pour assurer la tranquillité dans les HLM. France Télévisions les a suivis dans le quartier Mirail où, la semaine dernière, une fusillade a fait un mort. C'est le plus gros point de deal de la région. La police nationale intervient en cas d'incident. Les agents privés, eux, patrouillent tous les jours pour empêcher les trafics de s'installer.

Un service qui attire les copropriétés privées

Comme souvent, leur simple présence fait fuir les guetteurs. L'équipe a repéré un point de vente au cinquième étage d’une résidence. Les agents fouillent les gaines techniques. Régulièrement, ils y trouvent de la drogue cachée et appellent la police. "Si on peut tomber sur du stupéfiant, ça va nous aider à faire tomber le point de deal et finalement, arriver à la conclusion de les évincer totalement du site", explique Kévin, chef de groupe du GITeS. Neuf bailleurs sociaux toulousains font appel à ces agents. Coût total : 2,5 millions d'euros par an. Les locataires se disent plutôt satisfaits.

À Toulouse, contre les nuisances liées au trafic de drogue, des copropriétés privées investissent aussi, désormais, dans leurs propres services de sécurité. Une société, créée le mois dernier, patrouille dans un immeuble, régulièrement occupé et dégradé. En un mois, elle a fait fuir les squatteurs, selon un résident.

Pour 25 euros par mois et par copropriétaire, les agents font fuir les occupants illicites. Les équipes travaillent en étroite collaboration avec la police, à qui ils font appel lorsque la situation devient trop tendue.

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