Florange : extinction définitive des hauts fourneaux
Après 20 mois de lutte sociale et de polémiques, la Lorraine tourne mercredi une page de son histoire industrielle avec la mise à l'arrêt définitive des hauts fourneaux de Florange. En décembre dernier, dans le cadre de l'accord avec le gouvernement, la direction d'ArcelorMittal s'est engagée à ne pas démonter les installations mais à les arrêter complètement pendant six ans.
Si la direction emploie la pudique
formule de "mise sous cocon ", pour les salariés il n'y a plus de
doute : cette mise à l'arrêt, qui démarre mercredi, des hauts fourneaux signe leur mort et celle de la
sidérurgie lorraine. Le gaz alimentant les quatre
tours de chauffe encore en état de marche dans les deux cathédrales d'acier du
site d'ArcelorMittal, le P3 et le P6, sera coupé entre mercredi et jeudi, au
cours d'une procédure qui durera 48 heures.
La procédure complète qui comprend
l'arrêt et la consignation de toutes les installations de la "phase
liquide " de Florange sera achevée en juin. Cette
fermeture d'une partie de l'usine, qui conserve ses activités dites à froid
(packaging et automobile), était prévue dans l'accord conclu fin novembre entre
le gouvernement et le numéro un mondial de l'acier. ArcelorMittal la jugeait inéluctable
en raison du contexte économique.
Une stèle en mémoire des
"promesses non tenues" de François Hollande
Dans cet accord, Lakshmi Mittal
avait promis de reclasser les 423 salariés encore en activité et d'investir 180
millions d'euros en cinq ans dans la filière à froid. Mais les promesses d'ArcelorMittal
ont cessé de convaincre depuis bien longtemps les syndicats de Florange qui
reprochent toujours au gouvernement d'avoir capitulé. Ce
qui a valu au Premier ministre Jean-Marc Ayrault d'être qualifié de
"traître " par Édouard Martin, militant CFDT.
Les
métallos de Florange ont donc posé une
stèle en mémoire des "promesses non tenues " de François Hollande. La seconde dans la région après celle érigée en 2009 par leurs voisins de
l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange, en mémoire... des promesses non tenues de Nicolas
Sarkozy. Mais cette plaque a été retirée quelques heures plus tard par le maire PS de Hayange, la ville qui héberge les hauts fourneaux, Philippe David. "On se trompe d'adversaire, c'est Mittal le responsable ", a-t-il déclaré.
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