: Vidéo Critiques d'Arnaud Montebourg sur Florange : "Il se trompe et en se trompant on peut mentir", répond François Hollande
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L'ancien président défend l'action qu'il a mené à Florange et affirme qu'aujourd'hui "il y a plus de salariés qu'il n'y en avait en 2012". Il refuse également la facilité de rejeter les responsabilités d'une certaine paralysie étatique sur la fonction publique.
"Il se trompe et en se trompant on peut mentir", a déclaré vendredi 13 novembre sur France Inter, François Hollande. Pointé du doigt par Arnaud Montebourg dans son livre L'Engagement et accusé par son ancien ministre de l'Économie d'avoir abandonné Florange en dépit de ses promesses de campagne, l'ancien chef de l'État s'explique : "Il n'y avait plus aucune solution autre que de fermer les hauts fourneaux, on le savait".
"Quel était mon objectif pour Florange ? Je demande qu'on le vérifie dans toute sa traduction, défend François Hollande. Il y avait la nécessité d'avoir aucun licenciement, aucun plan social et qu'il puisse y avoir un réinvestissement sur le site qui puisse permettre des créations d'emplois".
Cinq ans plus tard, il y a eu des investissements bien au-delà de ce que j'avais moi même annoncé. Plus de 200 millions d'euros. Il y a eu le refus de tout plan social et des créations d'emplois. Il n'y a eu aucun licenciement à Florange et aucune perte d'emploi.
François Hollande, ancien chef de l'Étatà France Inter
Toujours selon François Hollande qui affirme avoir lu les extraits du livre d'Arnaud Montebourg qui "pouvaient [le] concerner", l'ex-président de la République poursuit : "Le politique a exigé de l'actionnaire, en l'occurrence Arcelor Mittal, qu'il n'y ait pas de plan social, qu'il n'y ait pas de licenciements, qu'il y ait plus de 200 millions d'euros d'investissements et qu'il y ait une nouvelle technologie qui soit mise en place à la place des hauts fourneaux. Ces objectifs ont été atteints. C'est quand même un paradoxe, parce que tout le monde parle de Florange comme si ça avait été finalement un recul. Non. Ca a été une sauvegarde, Florange. Et aujourd'hui, vous pouvez aller à Florange. Vous constaterez qu'il y a plus de salariés qu'il n'y en avait en 2012". Arnaud Montebourg a "factuellement tort et sa ligne est mauvaise", a expliqué François Hollande.
Concernant le passage d'Arnaud Montebourg sur les "Bercy-iens", la haute et inamovible fonction publique contre laquelle "même celui qui a la plus grande volonté politique n'a pas le pouvoir", sorte d'État profond présent en France, François Hollande répond : "C'est une facilité. Ça ne veut pas dire que c'est totalement faux. Il y a bien sûr une haute fonction publique qui est dans une espèce de permanence et qui pense incarner l'Etat à la place des politiques. Tout cela existe, le fait qu'il y ait une caste de hauts fonctionnaires souvent sortis des mêmes corps et qui essayent de faire prévaloir une thèse. C'est la réalité et je l'ai affrontée".
Mais imaginez que le politique, surtout quand il est averti, cède à ce type d'injonction. À ce moment-là, c'est ne pas avoir la volonté de gouverner.
François Hollande
Et l'ancien chef de l'État de poursuivre : "Arnaud Montebourg a été ministre à Bercy. Il ne tenait donc qu'à lui - s'il pensait qu'il était contrarié - d'imposer ses vues et il le pouvait. Moi-même, président de la République, quand j'ai senti qu'il y avait des réticents ou des résistants , je les ai vaincus, peut-être pas suffisamment. Donc la question est : est-ce que le politique veut prendre sa place ou au contraire, cède-t-il un peu facilement au procès contre la fonction publique ? Et dans cette thèse, ce que je redoute et regrette toujours dans la question démocratique, c'est qu'on dise : puisque la fonction publique n'est pas obéissante, puisque c'est en fait les mêmes gens, l'État profond, on n'a qu'à la changer à chaque élection de président. Modèle américain donc, 'spoil System', avec des gens qui viendront du secteur privé pour passer quelques années dans la fonction publique. Je m'y refuse. Je souhaite une fonction indépendante et neutre", conclut-il.
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