Réforme de l'apprentissage : le patron du Medef inquiet de la "casse" d'un "immense succès collectif"
Patrick Martin dénonce des "mesures de soutien dégradées, prioritairement sur des niveaux de formation élevés". La France a besoin "de bras et de têtes".
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Le patron du Medef Patrick Martin s'est montré inquiet face à la réforme du financement de l'apprentissage qui doit entrer en vigueur mardi 1er juillet. Le président du Medef a évoqué mardi 24 juin sur franceinfo les "conséquences négatives" de cette réforme avec notamment un recul des contrats d'apprentissage.
"Alors qu'on a enfin eu un immense succès collectif sur l'apprentissage, on casse cette dynamique à défaut d'aller chercher les bonnes économies là où elles sont possibles, c'est-à-dire les frais de fonctionnement de la sphère publique", a déploré Patrick Martin. "On est monté de 320 000" en 2017 à "1 million d'apprentis", a-t-il rappelé. Dans le détail, depuis la loi Pénicaud de 2018, qui a instauré des subventions massives aux entreprises embauchant un ou plusieurs apprentis, ainsi que les aides exceptionnelles mises en place en 2020 pendant la pandémie de Covid-19, le nombre d’étudiants en apprentissage a explosé. 290 000 contrats en apprentissage ont été signés sur l'année 2017 contre 878 900 en 2024, dans les secteurs publics et privés.
"Le problème majeur en France, c'est l'emploi des jeunes"
Dans le viseur du gouvernement, l'instauration d'un reste à charge employeur de 750 euros pour toute embauche d'un apprenti de niveau bac +3 ou au-delà à compter du 1er juillet. "Les mesures de soutien ont été dégradées prioritairement sur des niveaux de formation élevés", a-t-il souligné. Pour le patron des patrons, la France a besoin "de bras et de têtes". "Il faut faire redémarrer l'ascenseur social et non pas le mettre à l'arrêt", s'est-il agacé. "Il y a des jeunes de milieux modestes qui poursuivent leurs études grâce à l'apprentissage", a-t-il ajouté. Dans le même temps, l'aide à l'embauche d'un apprenti est passée depuis le 1er janvier de 6 000 euros à 5 000 euros pour les PME et à 2 000 euros pour les entreprises de 250 salariés et plus. "Le problème majeur en France, au-delà de l'emploi des seniors, c'est l'emploi des jeunes", a conclu Patrick Martin.
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