"C'est bizarre que les entreprises n'y aient pas pensé avant" : une start-up toulousaine accorde une journée de congé aux femmes pendant leurs règles
Cette pratique se développe petit à petit dans le monde de l'entreprise. La start-up toulousaine Louis a mis en place ce congé menstruel en mars dernier.
/2022/05/04/phpHOufcx.jpg)
Depuis le début du mois de mars, la start-up Louis, basée à Labège dans l'agglomération toulousaine, donne la possibilité à ses huit salariées de prendre un jour de congé supplémentaire par mois, si elles le souhaitent, lorsqu'elles ont leurs règles.
L'idée fait doucement son chemin dans le monde de l'entreprise. L'année dernière, une entreprise de Montpellier avait expérimenté ce congé menstruel pour la première fois en France.
Voir cette publication sur Instagram
La start-up toulousaine Louis, qui compte 17 salariés dont huit femmes, est spécialisée dans la confection de meubles en blois. Margot, une des salariées, porte parfois plus d'une tonne par jour. "Quand on a nos règles, nous sommes plus faibles, l'efficacité n'est pas du tout au rendez-vous", explique-t-elle.
"C'est rassurant psychologiquement d'avoir un soutien de la part du patron et des collègues."
Margot, salariée de l'entreprise Louisfranceinfo
L'idée de mettre en place un congé menstruel s'est alors vite présentée comme une évidence. Apres avoir reçu le feu vert de la direction, il a fallu convaincre tous les salariés de l'entreprise. C'est Manu, ébéniste et délégué du personnel, qui s'y est employé : "Nous avons mis en place un un exposé sur les règles pour faire comprendre que ce n'était pas un caprice et qu'il y a des bonnes raisons de donner ce jour de congès aux femmes pendant leurs règles", raconte-t-il.
Les hommes de l'entreprise n'ont alors pas hésité une seconde. Un salarié avoue que ce n'est pas quelque chose à laquelle il avait réfléchi de lui-même : "Mais lorsque nous avons discuté, j'ai trouvé ça naturel. Je trouve ça même bizarre que beaucoup d'autres entreprises n'y aient pas pensé avant." Un autre salarié avance : "Moi, je n'ai pas de problème chaque mois qui m'empêche de bosser. Pour une question d'équité, je trouve ça normal que les femmes puissent se reposer au moment de leurs règles."
"L'idée est de travailler dans les meilleures conditions possibles", selon la direction de l'entreprise
"Ce congès menstruel, c'est rassurant", assure Margot. "De se dire qu'on peut rentrer chez nous, se reposer, ne plus porter de charges lourdes, ça fait du bien." De son côté, le fondateur de l'entreprise Thomas Devineaux, assure qu'il ne voit pas ça comme une charge supplémentaire : "Pour nous, ce n'est pas du tout un sacrifice. L'idée, c'est juste de travailler dans les meilleures conditions possibles et concrétement d'améliorer le bien-être au travail."
D'autres entreprises ont manifesté leur intérêt pour cette pratique. Selon la direction de Louis, des entreprises parisiennes, lyonnaises ou bordelaises lui demandent aujourd'hui pour instaurer à terme un modèle similaire.
À regarder
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter