Le ministère de l'Economie demande à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de la pépite tech Exaion à un groupe américain
Le projet de cession de l'entreprise a provoqué les critiques notamment de l'ancien ministre de l'Economie Antoine Armand. Cette start-up, qui développe des centres de données de calcul de haute performance, est une filiale d'EDF.
La vente fait polémique. Le ministère de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite tech Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara, a-t-il annoncé vendredi 22 août à l'AFP. "On demande à EDF de rouvrir le sujet et de le réévaluer", affirme Bercy, soulignant que "le dossier n'est pas clos", confirmant une information des Echos.
"C'est comme si on suspendait la procédure avec Mara le temps de se réinterroger", a précisé le ministère de l'Economie, ajoutant que le dossier est entre les mains d'EDF, détenu par l'Etat à 100%, et de l'Agence des participations de l'Etat (APE). EDF a officialisé le 11 août la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% dans Exaion, une entreprise qui développe des centres de données de calcul de haute performance et filiale de l'énergéticien français, pour 168 millions d'euros, soulevant des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.
"Un certain nombre d'autorisations préalables"
"Allons-nous brader les pépites tech souveraines qui grandissent en France ?", a notamment apostrophé dimanche sur le réseau X l'ancien ministre de l'Economie Antoine Armand. Il y a en tout état de cause "un certain nombre d'autorisations préalables avant d'aboutir à la cession effective", affirme le ministère, selon qui il y a désormais trois scénarios : soit EDF décide de ne pas céder Exaion, soit il cherche un autre investisseur notamment européen, soit la vente à Mara, une entreprise américaine spécialisée dans les technologies liées aux actifs numériques, se poursuit, auquel cas serait déclenchée une procédure de contrôle des investissements étrangers (IEF) par le Trésor, dont un potentiel blocage devrait être motivé.
"Exaion opère des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense, mais porte des technologies qui peuvent être extrêmement importantes à l'avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ou une souveraineté complète", précise le ministère. "Du point de vue d'EDF, c'est une bonne nouvelle qu'ils se mettent d'accord avec Mara", a aussi reconnu Bercy, à l'heure où la France veut se montrer attractive pour les investisseurs étrangers.
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