Papeteries de Condat : "Deux mois pour trouver un repreneur, c'est un véritable challenge qu'il va falloir relever", réagit la maire du Lardin-Saint-Lazare

Longtemps plus gros employeur privé de Dordogne, les Papeteries de Condat cherchent un repreneur avant la fin de l'année, a-t-on appris lundi 14 octobre de source syndicale.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Périgord
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Temps de lecture : 1min
Un ouvrier de la papèterie Condat, dans l'usine de Dordogne. Image d'illustration. (MAXPPP)
Un ouvrier de la papèterie Condat, dans l'usine de Dordogne. Image d'illustration. (MAXPPP)

Le site des papeteries de Condat (Dordogne) est à vendre, et le délai est court : "Deux mois pour trouver un repreneur, c'est un véritable challenge qu'il va falloir relever", réagit la maire du Lardin-Saint-Lazare, Francine Bourra invitée mardi 14 octobre sur ICI Périgord (ex-France Bleu).

L'annonce de la mise en vente a été faite lundi en CSE extraordinaire, devant les représentants syndicaux, rappelle ICI Périgord qui l'a appris de source syndicale. Un soulagement pour les salariés, car la baisse de production du site leur faisait craindre une fermeture prochainement.

"C'est une annonce qui ne nous satisfait qu'à moitié", nuance toutefois la maire, favorable à la vente, qui aurait aimé que cette annonce soit faite bien plus tôt. Avec un délai si serré, "c'est compliqué", poursuit-elle, "très compliqué, mais il faut se battre jusqu'au bout".

Trouver un repreneur prêt à "reprendre des dettes"

La municipalité travaille avec deux cabinets de consultants pour tenter de trouver des repreneurs, explique encore l'élue. Cette dernière n'exclut pas d'envisager une autre activité que le papier pour le site : "Il s'agit de sauver avant tout les 200 emplois. Si on ne fait pas du papier, on trouvera autre chose".

Il leur faudra un repreneur "qui veuille reprendre des dettes" : Condat a contracté 50 millions d'euros, le groupe Lecta, 134 millions, selon la maire. Francine Bourra espère donc trouver "des actionnaires avec des fonds propres et non pas des actionnaires où on est sous-traitant d'investisseurs étrangers", mais elle est consciente qu'ils "n'auront peut-être pas le choix".

"Compte tenu du délai, on peut se demander si ce n'est pas une liquidation maquillée", ajoute-t-elle. La maire ignore pour l'instant le prix de vente envisagé : "Pour l'instant, il faut déjà qu'on ait quelqu'un, on verra le prix après".

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