Teisseire ferme son usine en Isère : comment le secteur du sirop tente de sortir la tête de l'eau
Depuis 1971, la marque de sirops Teisseire avait implanté l'une de ses usines à Crolles, en Isère. L'annonce de sa prochaine fermeture est l'indicateur de la crise qui touche le secteur, fragilisé depuis les 30 dernières années, notamment par le soda. Pour rebondir, les marques ont misé sur une montée en gamme.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
C'est l'usine historique du géant Teisseire, à Crolles, en Isère. Pourtant, le numéro 1 du sirop annonce sa fermeture. La direction évoque des ventes en baisse. Dans les rayons, les bouteilles ont moins la cote : moins 7 % sur les 10 dernières années. Même s'ils trouvent encore quelques adeptes : "C'est vrai qu'on entend dire assez souvent que c'est sucré, que ce n'est pas bon. Moi, je pars dans un principe de me dire : voilà, c'est là, c'est devant moi, je me fais plaisir, c'est bon", juge un homme dans les rayons d'un supermarché.
Les consommateurs, de plus en plus soucieux de leur santé, sont nombreux à s'en être détournés. "Quand on rentre dans la dose de sucre, on aime ça et on redemande. Donc, j'évite quand même parce que je sais qu'après, il y a des conséquences", reconnaît une femme.
Une montée en gamme pour échapper à la crise
Chasse au sucre, mais aussi flambée des prix : en 4 ans, le prix d'un litre de sirop a augmenté de 27 %. Pour sortir la tête de l'eau, le secteur se réinvente dans les cocktails ou pour aromatiser le café. De nouveaux usages et une montée en gamme. Un créneau dont s'est emparé Marc Chenue. Dans son atelier aujourd'hui, il prépare un sirop avec les produits de saison comme un chef. Par exemple, la saveur potiron et épices.
"Les clients, en général, aiment bien l'originalité et aiment bien les utiliser en cuisine ou avec de l'eau... Mais tout est quelque chose d'un peu très original chez nous", explique le maître artisan siropier. En boutique, on retrouve près de 60 variétés : fenouil et citron vert, romarin et badiane ou encore ail noir. Des bouteilles de 6 à 14 euros. Les clients sont attirés par les nouvelles saveurs.
"J'étais un peu surprise par le fait de goûter pur, mais en fait, c'est très goûtu. On retrouve le goût du pain d'épices. Et moi qui aime le pain d'épices, c'est parfait", assure une cliente. "Ça vaut le coup de mettre un peu plus cher pour quelque chose qui est potentiellement de meilleure qualité et qui permet de soutenir des producteurs locaux", estime une autre.
Les ventes de ce maître artisan ont été multipliées par trois en dix ans.
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