Transport aérien : la compagnie Lufthansa annonce la suppression de 4 000 postes d'ici 2030

Il s'agit d'une nouvelle illustration de la crise économique en Allemagne. Les suppressions se feront essentiellement en Allemagne dans le cadre d'un plan qui a pour objectif de renforcer la rentabilité de l'entreprise.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 29/09/2025 09:36 Mis à jour le 29/09/2025 10:08

Temps de lecture : 1min

Deux avions de la Lufthansa stationnés, le 25 septembre 2025, sur le tarmac de l'aéroport de Munich (Bavière). (MATTHIAS BALK / DPA / AFP)

Le premier groupe aérien européen entre dans une zone de turbulences. L'entreprise allemande Lufthansa a annoncé, lundi 29 septembre, la suppression de 4 000 postes d'ici 2030, essentiellement en Allemagne, dans le cadre d'un plan visant à renforcer sa rentabilité. Soit une réduction de près de 4% des effectifs totaux, la plus importante pour le groupe depuis la pandémie de Covid-19. "L'accent sera mis sur les postes administratifs plutôt que sur les fonctions opérationnelles", selon un communiqué de Lufthansa.

Il s'agit d'une nouvelle illustration de la crise que traverse l'économie allemande. L'Allemagne et certains de ses fleurons connaissent une récession depuis deux ans et le chômage est au plus haut depuis une décennie. En cause, de multiples facteurs : la concurrence chinoise, le prix de l'énergie, le retard du déploiement de nouvelles technologies... Jeudi, c'était le premier équipementier automobile mondial Bosch qui annonçait la suppression de 13 000 postes supplémentaires d'ici 2030 en Allemagne.

230 nouveaux avions d'ici 2030

Le groupe Lufthansa, qui emploie 103 000 personnes dans le monde à travers les compagnies Lufthansa Airlines, Austrian, Swiss, Eurowing, Brussels Airlines et ITA airways, réduira ses effectifs via la numérisation, l'automatisation et la rationalisation des processus, précise-t-il. Lufthansa prévoit par ailleurs d'acquérir plus de 230 nouveaux avions d'ici 2030, dont 100 long-courriers, dans ce que la compagnie décrit comme "la plus vaste modernisation de flotte de son histoire". Le groupe aérien reste sur une chute de son bénéfice en 2024, année marquée par des grèves et par la normalisation des prix du transport aérien après les hausses post-pandémie. Il fait désormais face à une nouvelle menace de conflit social.

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