"GDF Suez veut construire un réacteur nucléaire dans la vallée du Rhône", croit savoir Les Echos mercredi.
"Le dossier est suffisamment mûr pour que le PDG, Gérard Mestrallet, ait envoyé début février un courrier au ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo" pour solliciter une autorisation."A cette heure, aucune décision [n'est] prévue pour une nouvelle centrale ou un nouvel EPR français", a commenté Jean-Louis Borloo sur France 2.
"Le dossier est suffisamment mûr pour que le PDG, Gérard Mestrallet, ait envoyé début février un courrier au ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo" pour solliciter une autorisation.
"A cette heure, aucune décision [n'est] prévue pour une nouvelle centrale ou un nouvel EPR français", a commenté Jean-Louis Borloo sur France 2.
"Si la question se posait un jour, on verrait, et GDF Suez a des compétences. Mais c'est tout", a-t-il toutefois ajouté.
Le groupe privé dispose dans la vallée du Rhône de deux sites susceptibles d'accueillir un réacteur: Tricastin (Drôme) et Marcoule (Gard). La mise en service pourrait intervenir "peu après 2020", selon Les Echos.
Après l'échec du réacteur EPR (1600 mégawatts) à Abou Dhabi, GDF Suez entend proposer un réacteur moins puissant. La firme veut construire un réacteur de troisième génération, l'Atmea (1000 mégawatts), en cours de conception par Areva et Mitsubishi. Ce qui marquerait un rapprochement avec Areva, évoqué le mois dernier en pleine polémique sur le leadership de la filière nucléaire française, revendiqué par EDF.
"L'Atmea ne saurait se développer à l'international sans disposer d'une référence domestique", écrit le patron de GDF Suez à Jean-Louis Borloo, selon les extraits du courrier cités par le quotidien économique. "En engageant sans tarder l'Atmea, l'Etat tirerait la première leçon de l'expérience d'Abou Dhabi en permettant à la filière française de diversifier son offre", argumente Gérard Mestrallet dans son courrier. Selon Les Echos, son réacteur aurait "une puissance plus adaptée à la taille de certains pays comme la Jordanie".
Un consortium français, mené par EDF, s'est fait récemment souffler à Abou Dhabi un méga-contrat de 20 milliards de dollars par le sud-coréen Kepco. GDF Suez était même chef de file pour cet appel d'offres, avant de devoir céder cette place à son concurrent, à la demande du client. Pour expliquer l'échec de l'EPR dans le Golfe et ses difficultés à s'exporter, les observateurs avaient souvent évoqué son prix élevé, sa puissance parfois mal adaptée aux réseaux de ses potentiels clients, et le fait qu'aucun EPR ne soit déjà construit.
La rivalité EDF-Suez
GDF Suez, un des principaux concurrents d'EDF en France, exploite déjà sept réacteurs nucléaires en Belgique, via sa filiale Electrabel, et a une participation dans deux réacteurs nucléaires français, mais peine pour l'instant à s'imposer dans le nucléaire civil. En 2009, outre l'échec d'Abou Dhabi, le groupe avait également essuyé un revers quand l'Etat lui avait préféré l'électricien hexagonal pour la construction du deuxième EPR français, à Penly (Seine-Maritime). Associé à Total, GDF Suez possèdera toutefois un tiers de ce réacteur.L'objectif du groupe privatisé est d'exploiter trois à quatre réacteurs nucléaires de 3e génération dans le monde d'ici à 2020.
"En demandant à Areva et GDF Suez de se rapprocher pour ce projet, l'Etat ferait aussi le choix d'une organisation industrielle dans laquelle le concepteur/fournisseur, Areva, noue des partenariats non exclusifs avec l'architecte/exploitant, ici GDF Suez", écrit également Gérard Mestrallet, prenant ainsi parti dans le débat sur l'organisation de la filière nucléaire française, relancé après l'échec d'Abou Dhabi.
Ce choix irait à l'encontre de celui prôné par le nouveau PDG d'EDF Henri Proglio, qui milite, lui, pour faire de l'entreprise publique le chef de file de la filière en France.
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