Dans la rue, les transports, les écoles... A quoi faut-il s'attendre pour l'appel à la grève nationale du jeudi 2 octobre ?
Après les manifestations du 18 septembre, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation pour mettre la pression sur le Premier ministre, Sébastien Lecornu, en vue du budget 2026.
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Les syndicats retournent dans la rue. Deux semaines après une première mobilisation d'ampleur le 18 septembre, qui avait réuni entre 500 000 et un million de manifestants, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée d'action jeudi 2 octobre afin de mettre la pression sur le Premier ministre, dont le gouvernement est toujours attendu. Les syndicats s'opposent aux pistes d'économies budgétaires et réclament plus de justice fiscale. Si cette deuxième journée de mobilisation s'annonce moins suivie que la précédente, des perturbations et des manifestations sont à prévoir. Voici ce qui se profile jeudi.
Dans la rue, de nombreuses manifestations attendues
Deux semaines après la première mobilisation du 18 septembre et trois semaines après le mouvement citoyen "Bloquons tout" du 10 septembre, de nombreux rassemblements sont prévus jeudi. La CGT en recense environ 240 actions prévues dans toute la France. A Paris, le cortège partira à 14 heures de la place d'Italie pour une arrivée place Vauban, près des Invalides et non loin de l'Assemblée nationale. A Marseille, la manifestation débutera dès 10h30, au niveau du Vieux-Port. Des rassemblements sont aussi prévus à Lyon, Toulouse, Lille, Strasbourg et un peu partout sur le territoire.
Dans les transports, de légères perturbations annoncées
Côté SNCF, le trafic des TGV est annoncé normal, tandis que "quelques perturbations" sont àttendues sur les TER, RER, Transilien et Intercités. "La circulation des trains Intercités sera perturbée sur les axes Lyon-Nantes, Bordeaux-Nantes et Marseille-Bordeaux et légèrement perturbée sur les axes Paris-Clermont-Ferrand et Paris-Limoges-Toulouse", prévient SNCF Voyageurs sur son site internet.
Les transports en commun circuleront presque normalement en Ile-de-France. Dans la capitale, le service sera normal sur l'ensemble du réseau RATP, à l'exception de quelques perturbations sur le RER B, qui traverse Paris du nord au sud. Le 18 septembre, les métros n'avaient circulé qu'aux heures de pointe et avec une fréquence réduite sur les lignes non automatisées, tandis que le trafic RER avait été perturbé. A Marseille, même schéma : le trafic des transports en commun sera peu perturbé, signale La Provence.
Dans le secteur aérien, 75 grévistes sont déclarés et "des retards sont à prévoir" mais avec "un impact limité", selon le ministère des Transports, qui souligne qu'"aucune perturbation significative" n'est prévue dans les aéroports parisiens. La direction générale de l'Aviation civile (DGAC) va appliquer les dispositions du service minimum dans le service de navigation aérienne à l'aéroport de Paris-Beauvais, où elle a demandé aux compagnies aériennes "de réduire leur programme de vols" de 30% pour la journée.
Dans les écoles, un taux de grévistes en baisse
La proportion de grévistes dans les écoles s'annonce également plus faible que le 18 septembre, à 10% selon la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, contre 17,5% le 18 septembre. "Le flou politique freine la mobilisation", mais "les personnels que nous rencontrons soutiennent la nécessité de plus de justice fiscale et sociale et reconnaissent l'urgence d'un budget qui réponde aux besoins de l'école", souligne la cosecrétaire générale de la FSU-Snuipp, Aurélie Gagnier. Dans les collèges et lycées, la tendance est aussi à un léger reflux.
Dans la fonction publique, un large appel à la grève
Les huit organisations représentatives dans la fonction publique (CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, la CFE-CGC et la FA-FP) "appellent les personnels à se mobiliser encore plus fortement", et "réaffirment la nécessité de construire un tout autre budget". Elles dénoncent l'absence de réponses concrètes du gouvernement à leurs revendications, parmi lesquelles la "revalorisation des rémunérations, l'amélioration des conditions d'emploi et l'égalité entre les femmes et les hommes", ainsi que "la création de postes de fonctionnaires pour répondre à tous les besoins du service public".
Sur les 5,8 millions d'agents publics en France, 12,7% étaient en grève dans la fonction publique de l'Etat le 18 septembre, 7,47% dans la fonction publique territoriale, et 7,6% dans la fonction publique hospitalière.
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